Podcast en français
Taille du texte
Radio nationale bulgare © 2024 Tous droits réservés

Ivan Stratiev: „ Quand on est à Paris, il est absurde de peindre comme avant”

БНР Новини
6
Paris sous la pluie

Le titre de l’exposition „Depuis Paris à Париж ” (Paris), arrangée à Sofia par le peintre Ivan Stratiev joue avec les mots et fait de l’œil au public. Le choix du titre de l’exposition est judicieux parce que le nom de la galerie qui porte le nom de la Ville Lumière sur la Seine est orthographié en cyrillique. La bien nommée galerie Paris accueille des œuvres qui illustrent les deux mois que l’artiste a passés dans les ateliers de l’Union des Peintres bulgares à la Cité Internationale des Arts. Ivan Stratiev parle de ces deux mois qui font date dans sa vie d’artiste:

Autoportrait  à genoux„Vivre pendant un moment dans une ville comme Paris, surtout pour le peintre que je suis est une aventure merveilleuse et s’inscrit pour toujours et de manière extrêmement positive dans l’âme et dans l’esprit d’un artiste en général. Le contact avec la ville aux innombrables musées, au perpétuel kaléidoscope d’expositions vous nourrit d’émotions exceptionnelles qu’il est parfois difficile de décrire même pour les peintres que nous sommes, des êtres vivant sous l’emprise de la passion de créer. La chance m’a offert le privilège d’y passer deux mois inoubliables et de travailler dans un atelier au bord de la Seine à 10 minutes à peine de Notre Dame de Paris. J’étais tout le temps écartelé entre la forte tentation de courir les musées, les galeries, de suivre les événements culturels et celle de peindre, de travailler, c’était vraiment dur. Voilà pourquoi, le grand dilemme auquel j’étais confronté pendant ces deux mois inoubliables était de concilier les deux. ”

Ivan Stratiev s’imprègne de l’air de Paris, il travaille à la Cité des Arts aux côtés de ses confrères artistes du monde entier : peintres, musiciens, hommes de lettres, poètes…

Un antiquaire parisien„La Cité des Arts a créé une excellente tradition - les Journées Portes Ouvertes, qu’on devait peut-être appeler « les Soirées Portes Ouvertes ». Pratiquement tous les artistes montrent leur travail  sur le site internet de la Cité Internationale, chacun peut visiter les ateliers des confrères et les inviter à son tour pour leur montrer ses propres œuvres. Je me suis donc plié à cette excellente pratique et j’ai établi des contacts fructueux et des échanges inoubliables. Les émotions que j’y ai vécues sont uniques, aucun autre lieu n’est en mesure de me faire vibrer avec une telle force. ”

Et l’artiste, comment définit-il son style ?

„Je ne peins pas dans un seul style, je ne fais rien de concret, d’arrêté une fois pour toutes. Bien que j’aie des œuvres carrément réalistes, je fais aussi des choses surréalistes, métaphysiques. Il faut savoir une chose : si on est à Paris, l’information nous interpelle de toutes parts, on est littéralement immergé dedans et à mon sens il est vain de coller à son propre style, de continuer sur son petit sentier battu et ne représenter que des sujets connus. Pour cette exposition, je me suis donné la liberté, si je peux le formuler ainsi, les galéristes, eux-aussi m’ont soutenu dans ce sens, d’expérimenter dans différents styles. Le public peut voir des œuvres peintes d’après nature, lors de pleins airs, ou croquées en pleine réalité, face au vrai paysage bien réel, des toiles cubistes, impressionnistes, jusqu’à certaines allusions surréalistes. Je tiens à préciser que certaines oeuvres ont été faites à Paris, pas toutes, mais que l’idée de la création pour la plupart d’entre elles a germé sur les bords de la Seine, elles y ont été amorcées ou achevées.”

Ivan Stratiev n’est pas le premier peintre bulgare à exposer à la galerie au nom magique de Paris, à la suite d’un inspirant séjour dans la capitale française. Il marche sur les traces d’un autre peintre Valentin Topalov, qui, lui aussi, après avoir séjourné à la Cité des Arts avait fait le bonheur du public bulgare avec ses œuvres nées au bord de la Seine.

Version française Roumiana Markova

Photos: Vénéta Pavlova



Последвайте ни и в Google News Showcase, за да научите най-важното от деня!

Tous les articles

"Traces de disparition" à Heraclea Sintica

L'exposition itinérante "Traces de disparition" présente des moules de traces de pas d'animaux en voie de disparition des Rhodopes, annonce l'agence BTA. L'exposition pourra être vue dans la cité antique Heraclea Sintica du 10 au 31 juillet, puis au Musée..

Publié le 10/07/24 à 08:30

"La Terre des roses", un film qui porte un nouveau regard sur les enfants handicapés

D’après le recensement national qui a eu lieu en 2021, 654 547 personnes handicapées vivent en Bulgarie, dont 22 248 enfants, 632 299 à l’âge de 16 ans ou plus. 578 517 ont un taux d’invalidité de plus de 50%, dont 19 907 de moins de 16 ans. Le nombre..

Publié le 09/07/24 à 13:00

Dans l’univers des livres pour enfants de Matina Genkova-Mpofu

Partie poursuivre l’amour, notre invitée habite un autre pays sur un autre continent. Son conjoint, à moitié Zimbabwéen, a fait des études de journalisme en Bulgarie, puis, tous les deux sont partis au Zimbabwe, pour s’établir enfin en Afrique du Sud...

Publié le 03/07/24 à 13:00