De par sa singularité, la peinture de Van Gogh a toujours fasciné, tout comme d'ailleurs la vie du grand artiste. Raconter la vie du peintre par ses propres images a été l’idée d’une production britannico-polonaise qui a réuni 125 dessinateurs du monde entier autour du projet d’un court métrage d’animation.
Elisabet Hristova- Lissa est une des artistes-peintres qui ont eu l’honneur d’être sélectionnés pour participer à la réalisation des planches. Elle se souvient avoir envoyé sa candidature, histoire d’essayer, et quelle ne fut sa surprise d’apprendre qu’elle est parmi les heureux élus. C’est le premier film d’animation qui a été conçu à partir d’images de tableaux de peinture à l’huile.
C'est une Polonaise qui est à l'origine de l’immense projet intitulé « Loving Vincent ». Son nom est Dorota Kobiela et elle a travaillé en collaboration avec le producteur de cinéma britannique, lauréat d’un Oscar, Hugh Welchman. « La passion van Gogh » qui est le film dans sa version longue sort dans les salles de cinéma début octobre. Les producteurs commandent la réalisation de 120 planches et 800 lettres, copiées et modifiées de manière à composer chaque image du film. Le film raconte la vie du peintre et sa mystérieuse mort. De vrais comédiens incarnent les personnages de Van Gogh et chaque dessin se transforme en personnage vivant. Les transformations des planches vont à une cadence de 12 par seconde.
Les dessinateurs qui ont participé au projet ont travaillé durant des mois pour réaliser plus de 60 000 peintures à l’huile, des copies du grand maitre qui ont servi à la conception des images animées. Le résultat est impressionnant et le film a déjà gagné plusieurs grands prix. En Bulgarie, sa sortie en salle sera aussi en octobre.
Pour se former aux techniques de peinture de Vincent van Gogh, Élisabeth Hristova suit d’abord une formation au studio de Gdansk, en Pologne. Elle visite aussi des galeries d’art, étudie sa peinture et apprend sa biographie. « Ma vie, c’était van Gogh du matin jusqu’au soir pendant un an », nous confie l’artiste. Pendant cette période elle réalise 720 planches, soit 1 minute du film.
« Le peintre devait s’immerger dans le travail de van Gogh et rester fidèle à son pinceau, continue l’artiste bulgare. En même temps, il fallait tenir compte du jeu des acteurs. Donc, ce n’était pas des copies à 100%, mais plutôt une appropriation des ces techniques pour transmettre l’émotion, l’esprit et les couleurs uniques des originaux. Le récit raconte les dernières années de la vie du peintre qui meurt dans la pauvreté et pose des interrogations sur les circonstances de sa mort. On dit qu’il s’est suicidé, mais en même temps il était déjà connu, contrairement à ce que l’on dit déjà célèbre et recherché par le public. L’année de sa mort il expose 10 toiles à Paris et en vend une. Les deux dernières semaines de sa vie il peint 98 toiles et fait 120 dessins. Il était surveillé par son médecin Paul Gauché qui a écrit ensuite que le peintre avait une bonne santé mentale. C’est pourquoi il existe des interrogations sur son suicide et comment il est mort ».
Élisabeth qui est la seule Bulgare dans ce projet est aussi la petite-fille du grand sculpteur Patar Doytchinov. Elle-même est une peintre reconnue qui expose dans beaucoup de galeries et des collectionneurs possèdent ses tableaux.
« J’ai grandi dans une famille de peintres et de médecins et j’ai moi-même longtemps hésité lequel de ces deux métiers choisir. J’ai étudié la médecine et depuis 10 ans, je me suis consacrée à la peinture. Je me cherche toujours, j’aime expérimenter, je n’ai pas de style unique à proprement parler. J’aime vivre avec l’idée que les grandes choses à réaliser sont devant moi, c’est ce qui me motive pour travailler. Car il ne faut surtout pas se réveiller un jour avec l’idée que l’on a atteint le sommet et qu’il n’y a plus rien à faire ».
Version françaises : Miladina Monova
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