L’information diffusée dans les médias macédoniens relative au projet de loi sur la protection des minorités en Albanie, établi par le gouvernement et prévoyant que Tirana reconnaisse officiellement la présence de minorités macédonienne, grecque, valaque, monténégrine, serbe, bosniaque et égyptienne, mais pas bulgare, a suscité de fortes réactions au sein de la partie bulgare. L’eurodéputé du parti GERB, Andrey Kovatchev, a cependant précisé qu’un tel projet de loi avait en effet été déposé au parlement macédonien, mais n’avait pas encore été adopté et a ainsi jugé fausse l’information susmentionnée, en déplorant le fait qu’elle ait pour but de faire monter la tension sur le sujet controversé. Selon Kovatchev, une partie de l’opinion académique macédonienne ne voulait pas que soit reconnue la minorité bulgare sur le territoire albanais, étant donné que serait ainsi démentie son affirmation selon laquelle il n’y aurait jamais eu de Bulgares sur le territoire macédonien. L’ancien ambassadeur de Sofia à Tirana, Bobi Bobev, s’est joint à la polémique tout en rappelant que dans le passé, le seul sujet politique d’actualité débattu entre la Bulgarie et l’Albanie était notamment le statut de la population bulgare qui s’y trouvait, mais que l’ex-Yougoslavie avait fait tout pour empêcher que le débat se soldât par un succès. Lors d’un entretien téléphonique entre les deux Premiers ministres bulgare et albanais, Boyko Borissov a insisté à ce que les droits de la minorité bulgare en Albanie soient reconnus conformément aux normes internationales. Edi Rama a pour sa part assuré qu’un projet de loi était en cours d’élaboration et que l’Albanie n’enfreindrait pas les intérêts des Bulgares qui y résident. Un groupe de députés européens de différents pays et fractions politiques a de son côté déclaré que cette question serait de nouveau posée par écrit devant Tirana dans l’esprit de la résolution du Parlement européen en date du mois de février dernier. Il convient de souligner qu’en juillet dernier le Président albanais Ilir Meta avait, toujours au sujet de cette même résolution, assuré Ekatérina Zakhariéva, ministre bulgare des Affaires étrangères, que « personne ne peut être discriminé en Albanie et empêché de s’identifier comme Bulgare ». Si, contrairement aux affirmations, le projet de loi est adopté sans que soit mentionnée la minorité bulgare, ce serait non seulement un geste hostile à l’égard de la Bulgarie, mais aussi un acte discriminatoire par rapport à une minorité ethnique dont la présence est historiquement prouvée, mais qui, malgré cela, depuis des décennies attend sa reconnaissance officielle. Selon des données non officielles, le nombre des Bulgares en Albanie s’élève à quelque 100 000 personnes. En 1932, lors de la Deuxième conférence balkanique qui s’est tenue à Istanbul, les deux pays avaient signé un protocole en vertu duquel la délégation albanaise reconnaissait l’existence d’une minorité bulgare en Albanie. En raison des changements de gouvernements et l’approche de la guerre mondiale, la résolution n’avait pas été ratifiée et depuis le problème demeure en suspens. Il est aussi ouvert aujourd’hui quand l’Albanie est appelée par le Parlement européen à reconnaître la minorité bulgare. Des fonctionnaires politiques albanais haut placés affirment cependant que les droits de cette minorité seraient garantis.
Les dernières réactions de Sofia s’y rapportant ont été plus que catégoriques et claires, telles sont aussi les garanties données par Tirana. Lors de l’entretien des Premiers ministres bulgare et albanais, il a été par ailleurs convenu que les échanges entre Sofia et Tirana sur le sujet se poursuivraient et que les intérêts des Bulgares en Albanie seraient préservés. La solution du problème est donc attendue très prochainement.
Version française : Nina Kounova
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