Il n’existe pratiquement pas d’internautes qui n’aient jamais fait l’objet de cyberattaque. Les spécialistes de Cyber Sécurité n’en ont aucun doute et constatent que les gens et les compagnies se divisent normalement en deux types – ceux ou celles qui sont au courant d’avoir fait l’objet de cyberattaque et d’autres qui ne s’en rendent jamais compte. En d’autres termes – aujourd’hui tout le monde se fait attaquer par des hackers. Ceux-ci sont axés notamment sur la formulation des types des attaques et sur la réaction de ceux qui en sont les victimes. Le dernier cas de cyberattaque dont on avait beaucoup parlé était celui du virus WannaCry qui cryptait tous les dossiers et tous les IT systèmes sur les ordinateurs contaminés, en réclamant une petite rançon de 300 dollars pour qu’y soit rétabli l’accès. Ce qui était cependant étrange, c’est que le hacker n’avait pas pour but de cumuler des bénéfices car, même en payant la rançon, l’internaute n’obtenait toujours pas de code de déblocage des systèmes IT, soulignent les spécialistes en Cyber Sécurité. L’attaque nous a pourtant impressionnés par la vitesse avec laquelle elle avait circulé à travers le monde entier. Il s’est donc avéré que les changements technologiques rapides intervenant au cours des dernières années avaient transformé le monde en « un village global » au sein duquel tous les systèmes d’informatique étaient liés mutuellement. En pratique un virus comme WannaCry montre que si demain une attaque similaire mais plus perfectionnée se produit, une véritable catastrophe pourrait être provoquée dans le domaine de l’économie, les internautes n’ayant cependant pas été préparés à réagir de manière adéquate à un tel événement.

Afin de rendre les Bulgares plus vigilants et mieux informés au sujet des cyberattaques, l’Agence d’Etat de la « Gestion électronique » a engagé une Campagne d’information nationale de cyber-hygiène intitulée « Les hackers ne m’auront pas ! ». Celle-ci se poursuivra au cours de la période de la Présidence bulgare du Conseil de l’UE, soit jusqu’au 30 juin 2018 et est organisée sous le patronage de la commissaire européenne en charge de l’Economie et de la Société numériques, Maria Gabriel.

La campagne est publique et a pour objectif d’accéder au plus large public en Bulgarie. D’après des données émanant de l’Institut national de la Statistique portant sur 2017, environ 62% des Bulgares se servent régulièrement du réseau, alors que plus de 67% des ménages bénéficient d’un accès à internet haut débit.

C’est aussi un sujet sur lequel met l’accent l’initiative éducative « Les hackers ne m’auront pas ! » ; elle est menée principalement en ligne avec des ressources financières minimes et à l’aide de bénévoles. Le principal but des participants dans cette initiative de l’Agence d’Etat consiste à ce que soient popularisées des règles simples et efficaces de cyber-hygiène, ce qui pourrait diminuer les risques de cyberattaques pour chaque citoyen, et à partir de là – pour les organisations du secteur public et des milieux d’affaires qui constituent les principales victimes d’un comportement malveillant au sein du cyberespace.

La devise – « Les hackers ne m’auront pas » est un clin d’oeil envers notre auditoire potentiel, déclare Iva Nédeltchéva – experte à l’Agence d’Etat de la « Gestion électronique » et poursuit :

Il n‘est bien naturellement pas possible d’être protégé de manière à ne jamais faire l’objet de cyberattaques car celles-ci sont déjà très sophistiquées et compliquées. Même les systèmes les mieux protégés peuvent être « percés ». L’idée de notre campagne consiste non pas à promettre de ne jamais devenir victimes de hackers, mais à apprendre aux internautes les simples règles relatives à la cyber-hygiène.

Toute l’information que nous partageons dans l’espace du numérique est vulnérable. Au sein du cyberespace, nous devons nous protéger exactement de la même manière dont nous protégeons notre identité, notre portefeuille et notre maison. Nous devons être tout à fait conscients du fait qu’on nous observe à tout moment de quelque part et nous devons de plus bien penser à choisir les sites que nous visitons.

Daniéla Kaïtazka, une autre experte à l’Agence, indique de son côté qu’il existe des sites internet qui aident à comprendre quelle est la complexité du cryptage par lequel est effectué le cybervol. Elle ajoute qu’avant de chercher quelconque concours, l’internaute doit s’assurer s’il ne s’agit pas d’une fausse cyberattaque à laquelle, lui-même, il pourrait très facilement faire face.

Version française : Nina Kounova