Après la Résurrection du Christ, la Saint Georges est une des plus belles fêtes du calendrier orthodoxe bulgare. Saint Georges est un de nos mégalo martyrs, défenseur et protecteur de la foi chrétienne, une figure emblématique de la religion chrétienne, un personnage extrêmement populaire et aimé de l’église chrétienne, ayant vécu à une époque d’obscurantisme et de persécutions des chrétiens, celles des empereurs Dioclétien et Maximien. Et même si Saint Georges occupait un poste de responsabilité dans l’armée et qu’il faisait partie du Conseil d’Etat et du tribunal militaire, il trouve la mort en 303 comme un martyre ne voulant pas renier sa foi et ses convictions chrétiennes, puisque croyant au plus profonde de lui-même que Dieu est la vérité! La mémoire de Saint Georges est honorée non seulement par les orthodoxes, mais aussi par les catholiques et les protestants. L’effigie de Saint Georges est présente sur de nombreux drapeaux nationaux ou militaires. Symbole des souffrances, du salut et de la Victoire, Saint Georges nous est présenté par le père Clément, supérieur du monastère de Jabliano, “Saint Jean-Baptiste”:
Saint Georges est un des premiers martyrs de la foi chrétienne. Un vrai martyr qui a enduré la pire des souffrances, ce qui lui a valu la sanctification et la bénédiction de Dieu. Il a subi le supplice de la roue mais n’a pas failli, ce que je trouve impensable pour les chrétiens d’aujourd’hui. Et à chaque fois Dieu faisait son apparition devant lui et lui disait : « Je suis avec toi ! Résiste ! » Et il est considéré comme un victorieux, car il a vaincu la mort et à ce titre, nous lui devons tous notre respect et nous devons suivre son exemple. Comme nous suivons l’exemple de Jésus qui est descendu sur terre pour apporter aux humains de nouvelles lois, un nouveau royaume, un nouveau mode de penser, une nouvelle vie…Tout comme Jésus, Saint Georges a subi le martyr et a souffert, traçant la voie des martyrs qui plus tard, marcheront sur ses pas.
Dans un ouvrage de 2007, Christo Témélski, maître de conférences, écrit que jusqu’en 1916, Saint Georges est commémoré le 23 avril, jour de sa mort, mais les choses changent après l’introduction du calendrier grégorien, qui décale de 13 jours les fêtes officielles et autres jours fériés dont celle de Saint Georges qui depuis lors est célébrée le 6 mai. En 1967, le concile du saint Synode de l’Eglise orthodoxe bulgare décide de s’en tenir au Ménaion, pour les célébrations fixes du calendrier, c’est-à-dire celles qui ne dépendent pas de la fête de Pâques, ce qui fait que dans la période de 1969 à 1976, la Saint Georges est célébrée le 23 avril, qui depuis 1977 est définitivement fixée au 6 mai. Un décalage que tente de nous expliquer le père Clément :
Dans le respect du ménaion, les prêtres préparent l’office religieux louant l’exploit de Saint Georges, comme si la fête tombait en avril. Il est impossible de reconsidérer les dates des fêtes votives. Toute intervention humaine brise le lien entre l’église céleste et l’église terrestre. L’église terrestre peut célébrer une fête, mais cela vaut-il pour l’église céleste ?
Quels sont les enseignements qu’on peut tirer de la vie de Saint Georges, qui renonce à tout au nom de la foi chrétienne ?
Saint Georges nous apprend à rester fidèles à nos convictions profondes et à ne pas fléchir devant les épreuves. Malgré les persécutions et les menaces, il garde la tête haute et ne renonce pas à sa foi chrétienne. C’est très important, la foi ! Nous pouvons lire dans l’Evangile qu’on ne doit pas servir deux maitres à la fois. Saint Georges est un exemple de persévérance et d’endurance…
Quel est l’environnement dans lequel évoluent les chrétiens d’aujourd’hui ? Se sentent-ils vainqueurs ou perdants ?
Tout dépend de vous, de l’homme ou de la femme que vous êtes! Si vous suivez les commandements de Dieu, si vous savez distinguer le Bien du Mal, si vous ne laissez pas les mauvaises idées envahir votre vie, vous serez un vainqueur et vous ressemblerez à Saint Georges…
A-t-on besoin aujourd’hui de héros, animés par l’esprit des vainqueurs ?
Le premier à avoir hissé le drapeau de la victoire a été Jésus Christ. En sa qualité de créateur de tout l’Univers, Dieu a ramené son fils à la dimension humaine, lui donnant le maximum de liberté et d’autonomie. Dieu nous demande chaque jour de tendre à la perfection, de chercher l’excellence et de cultiver un esprit combatif. Chaque être humain est constitué d’un part de matériel et d’une part de spirituel. Deux principes qui entrent en contradiction souvent et qui déterminent nos choix de vie. La vie qui est brève et qui ouvre les portes de l’éternité…
Récit : Sonia Vasséva
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