La fondation Credo Bonum est connue aux habitants des grandes villes en Bulgarie par sa campagne « Livres contre Déchets » qui encourage les gens à ramasser des déchets en plastique et d'obtenir en échange de nouveaux livres d’auteurs connus. L’initiative sensibilise les gens à penser à protéger la nature mais aussi leur rappelle le profit de la lecture. Par le biais d’un autre projet, la fondation attire l’attention vers la vie et le temps de loisirs des personnes à l’âge de la retraite. C’est à eux spécialement qu’est destiné le projet « L’art n’a pas d’âge » qui a pour objectif d’aider les personnes âgées à se rendre à des spectacles de théâtre ou à des concerts et à ne pas se sentir isolés de la vie culturelle de la capitale. L’idée consiste à aider les personnes à l’âge de la retraite de surmonter l’isolement social provoqué par les nouvelles technologies et qui ne leur sont pas accessibles. Dès le début du mois de mai, des dizaines de bénévoles s’étaient inscrits pour participer à la mission « Emmène des personnes âgées à un événements culturel à Sofia » (timeheroes.org). C’est grâce à leur concours notamment que des dizaines de personnes âgées ont fait partie de la promenade à travers les galeries de la capitale, ont assisté à des concerts à la salle Bulgaria, et ont visité d’autres événements culturels au centre de Sofia. Ceux dont l’entrée est gratuite, ne font pas vraiment exception surtout pendant la saison estivale mais l’information les concernant demeure inaccessible aux personnes âgées qui souvent ne disposent que d'une radio et d'un poste de télévision chez eux. C’est la raison pour laquelle l’initiative « L’art n’a pas d’âge » est orientée vers un accès plus facile et rapide à l’information à l’intention des personnes âgées pour ce qui est notamment des possibilités leur permettant de se rendre à des événements culturels.

L’invitation est dans le cas concret adressée à des gens dont la vie sociale est réduite au minimum en raison du fait que leur manquent les chaînes d’information », déclare Mila Stoyanova, coordinatrice du projet. 

L’idée nous appartient entièrement – à la fondation Credo Bonum. Depuis quelques années nous réfléchissons sur un projet au profit des personnes âgées car nous avons l’impression que la plupart des activités culturelles sont orientées vers les jeunes. Il s’est en effet avéré qu’il n’y a rien qui soit destiné aux plus âgés, et comme nous aussi, nous en sommes plus au moins concernés car un jour nous ferons partie de ce groupe, nous avons eu l’idée d’appeler notre projet « L’art n’a pas d’âge ». Nous avons réalisé notre projet en mai et juin derniers mais les préparatifs avaient duré 2 à 3 mois auparavant. Il est orienté vers tous les gens sans exception mais n’est actuellement mis en place que dans la capitale.

Même si les personnes âgées ne s’occupent surtout que de leurs enfants et petits-enfants, il est sûr et certain qu’ils sont en mesure de se libérer pour une heure ou deux dans la semaine pour se rendre dans une salle d’exposition, ou bien à un concert ou à d’autres événements culturels. Surtout en été quand les petits-enfants sont en vacances, alors que les parents se demandent comment faire et de quoi les occuper. Pour que ces derniers s’ennuient moins, les grands-mères et les grands-pères sont notamment ceux qui, s’ils en sont informés, pourraient se rendre à différents spectacles accompagnés de leurs petits-enfants. 

Dans le cadre du projet, nous avons édité une plaquette qui affiche notamment les manifestations culturelles gratuites et nous faisons en sorte qu’elle soit diffusée à des endroits qui ne devraient pas échapper au regard des personnes âgées. De tels endroits peuvent être par exemple les caisses pour le paiement des frais ménagers et les postes, entre autres.

Hormis ce projet orienté vers les personnes âgées, la fondation avait réalisé il y a un certain temps un autre projet avec une orientation pratique concrète – fournir un savoir-faire initial dans le domaine de l’informatique à l’égard de quoi un intérêt tout particulier avait été manifesté par les personnes âgées.

Au début nous organisions des cours gratuits à destination des retraités dans deux écoles de la capitale – déclare Mila Styanova.

L’inscription avait été ouverte à tous, mais nous nous sommes heurtés à des problèmes liés à la mauvaise communication avec les personnes âgées. Bien que gratuit, notre projet de cours posait des problèmes car les gens avaient du mal à se faire informer. Le cours était pourtant très réussi, les personnes qui s’y étaient inscrites faisaient beaucoup d’efforts et avaient de grandes attentes. 

Version française : Nina Kounova