Ce soir est programmé le deuxième spectacle de l’opéra Pagliacci de Ruggero Leoncavallo. Le public de Stara Zagora aura le plaisir d’assister à une coproduction de l’opéra lyrique de la ville et du cirque Balkanski. Le rôle de Canio est confié à l’un des brillants ténors Kamen Tchanev, invité pour la représentation.
Après 25 années de présence sur les plus prestigieuses scènes lyriques du monde et un répertoire de 30 rôles principaux dans les œuvres les plus connues, Kamen Tchanev n’affirme pas moins qu’il est un homme comme vous et moi, un homme qui aime son travail et s’y consacre corps et âme. Son début officiel est à l’Opéra de Sofia dans le rôle de Rigoletto de l’opéra éponyme de Giuseppe Verdi. Cinq saisons plus tard, il est déjà soliste de l’Opéra de Paris et deux ans après il se pose à Vienne et décide de lancer sa carrière en freelance. Né à Sliven, dans le Sud-Est de Bulgarie, il étudie au lycée de langue française et poursuit ses études au Conservatoire national de Musique du nom de l’illustre compositeur Pantcho –Vladiguérov.
« Je dois énormément non seulement à mes enseignants au Conservatoire, mais aussi au Théâtre de la Ville de Sliven – dit le chanteur. - Ce théâtre a été créé par Georgi Yordanov, selon moi le meilleur ministre de la Culture que nous ayons eu. Chanter sur scène alors qu’on est encore étudiant est une chance inestimable, que les jeunes artistes lyriques d’aujourd’hui n’ont pas. Au sortir du Conservatoire j’avais déjà dans mon répertoire pas moins de cinq grands rôles. Ensuite je suis parti à Rome, suivre un stage de spécialisation à l’Académie Boris-Christoff, avec une autre diva bulgare, la grande Alexandrina Miltchéva. La scène a été pour moi la meilleure école. J’ai chanté dans tous les théâtres lyriques de Bulgarie au début de ma carrière – Bourgas, Varna, pour ne citer que les plus connus. Etudiant, j’ai chanté à l’Opéra de Roussé sous la direction du grand chef d’orchestre Georgi Dimitrov. C’étaient des années de formation, j’ai acquis une solide expérience, de l’assurance, je me suis constitué un répertoire. »
Arena di Verona, la Staatsoper de Vienne, Theatro de la Fenice de Venise, la Deutsche Oper de Berlin, le Teatro Liceo de Barcelone … c’est à ces scènes prestigieuses que Kamen Tchanev a lié son nom, et la liste est encore longue. Quelle est la scène lyrique qu’il préfère, quel est le public qu’il aime le mieux:
« J’ai toujours dit que la Deutsche Oper de Berlin est mon théâtre. C’est sur la scène de ce théa^tre que je me suis senti le plus libre, mais aussi au Teatro dell’Opera de Rome. Sur les scènes de ces deux temples de Melpomène, j’ai fait une série de rôles il y a quelques saisons. A ces deux scènes d’opéra, j’ajouterai l’Opéra de Sofia, j’y ai fait mes débuts, ce n’est pas peu dire. J’ai aussi chanté sur des scènes étrangères en compagnie d’autres artistes bulgares - mon grand ami Kiril Manolov, Mariana Pentchéva, pour ne citer que ces deux artistes. Giacomo Puccini est mon compositeur préféré. J’éprouve un attachement particulier pour le rôle du chevalier des Grieux de l’opéra Manon Lescaut, sans doute parce qu’il a été mon premier rôle sur la scène de la Staatsoper de Vienne et je crois qu’il m’a porté chance. Je n’ai jamais rompu le contact avec l’Opéra de Sofia et entre deux engagements chaque fois que je suis libre je reviens toujours chanter en Bulgarie. Le public bulgare est le meilleur public du monde, il apprécie les efforts qu’on fait pour se montrer à la hauteur de ses attentes et il réagit avec spontanéité, à la différence du public allemand, par exemple, qui attend la fin de la représentation pour le faire. Le chanteur se sent, disons, frustré, parce que l’absence de réaction peut semer le doute dans le cœur de l’artiste et il est dur de chanter devant un tel public. En Bulgarie, quand le contact passe on le ressent immédiatement et c’est un bonheur de chanter. Je crois que la plus grande erreur est de croire qu’on a atteint le sommet, alors qu’il faut tout simplement se faire plaisir et en donner aux spectateurs. Tout ce qu’on nous demande c’est d’interpréter la musique des compositeurs, parce que ce sont eux qui sont ce sommet auquel on aspire. Nous ne sommes que les transmissions, le secret est d’être vrai, d’incarner les personnages et d’interpréter ces œuvres de génie. Nous ne sommes que des ponts entre les hommes et Dieu, c’est du moins mon sentiment. C’est lui qui appelle à la vie cette beauté et qu’il extériorise grâce à nos voix. »
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