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L’Agence des Bulgares de l’étranger a désigné „La Bulgare de l’année 2018“

La chorégraphe Irinka Gocheva : "Рour moi le khoro est comme une drogue. Aujourd’hui nous avons besoin d’être unis et nous tenir par la main."

Il est une sainte, qui sur toutes les icônes orthodoxes est représentée portant le costume traditionnel –  Sainte Zlata de Maglen. Elle a vécu au 18e siècle dans un petit village non loin de Maglen, sur les terres de l’empire ottoman et n’a jamais voulu renier la foi chrétienne dans laquelle elle a été élevée. Zlata était une femme belle, modeste, vertueuse et courageuse. Pour la dixième année de suite l’Agence des Bulgares de l’étranger a décerné le prix „Bulgare de l’année“ du nom de Ste Zlata de Maglen.

Cette année, elles sont cinq Bulgares de l’étranger à avoir été nommées en reconnaissance de leurs activités pour la sauvegarde et le rayonnement de la langue, la culture et la tradition bulgare : Doris Hernandez-Dukova de Bogota, fondatrice d’„Allianza“ une association bulgaro-colombienne ; Irinka Gocheva, qui enseigne le folklore bulgare à Chicago aux Etats-Unis; la chanteuse d’opéra et membre du Club des femmes et des familles bulgares de Hambourg Ludmila Georgieva; Svetla Kiosseva – directrice de l’école bulgare dans la capitale hongroise Budapest et Snejana Skorcic – directrice du lycée Georgi S.Rakovski de Bolgrade en Ukraine. L’heureuse lauréate du prix „ Bulgare de l’année“ est la chorégraphe Irinka Gocheva.

C’est une femme charismatique, d’un magnétisme irrésistible et qui, selon ses propres mots, quand elle entend les sons de la gaïda et du kaval, sent son cœur bondir dans sa poitrine et ses pieds esquisser des pas de danse. Le mouvement est sa vie. Depuis plus de 15 ans Irinka Gocheva entraîne dans la danse plus de 70 Bulgares, de 5 à 55 ans. Elle les motive à danser des heures durant, à la fin de leur semaine de travail et qui plus est, à leur tour ils font entrer dans la danse leurs amis américains. Irinka Gocheva est à l’origine de l’ensemble „Choro“, une des plus nombreuses formations de danses traditionnelles bulgares d’Outre-Atlantique et de la formation des petits danseurs de l’école bulgare „John Atanassov“ de Chicago, dont elle est la directrice artistique. Elle crée des compositions chorégraphiques que ses danseurs présentent à l’occasion de tous les événements organisés par la communauté bulgare de Chicago et de la région, mais aussi à des festivals internationaux  aux Etats-Unis et au Canada. Toujours en mouvement, Irinka Gocheva applique ses talents de danseuse et de chorégraphe en Floride où elle enseigne le folklore à l’école bulgare de Sarasota. Pour le consul général de Bulgarie à Chicago Ivan Anchev Irinka Gocheva est un des leaders de la communauté bulgare de Chicago et du Midwest américain. „Les danses, les chansons traditionnelles et nos coutumes forment notre identité, elles sont l’ADN bulgare qui nous unit par-delà les mers, les océans et les continents, qui sublime notre foi “ a dit la vice-présidente Ilyana Yotova en remettant à irinka Gocheva la distinction „ Bulgare de l’année“ . Très émue, la lauréate a déclaré qu’après avoir appris la nouvelle elle a remercié par la pensée tous les membres de la communauté bulgare dont l’enthousiasme la motive à toujours mieux faire, à se dépasser :

„Ce prix est très important pour moi et je voudrais le partager avec ma famille, avec toute la communauté bulgare et je continuerai de travailler pour faire venir toujours plus de personnes qui aiment le folklore bulgare et pour sauvegarder notre tradition.“

L’ensemble „Khoro“ a été créé il y a 16 ans. A l’origine il y avait Irinka et son époux Todor Gochev, épaulés par cinq autres enthousiastes. Maintenant ils sont 70 danseurs. „ Le rythme et l’énergie sont un tout, en dansant on les sent s’emparer de nos corps, se transmettre par nos mains, surtout quand оn danse le khoro,– dit Irinka Gocheva et d’ajouter – le khoro est pour moi comme une drogue. Autrefois, le khoro nous rassemblait, il était pour nous ce lien qui nous aidait à tenir, or aujourd’hui nous avons besoin d’être unis et de nous tenir par la main. Et aussi de ne pas oublier d’où nous venons, nos racines. » Pour les danseurs de l’ensemble chaque fois qu’ils franchissent le seuil de la salle des répétitions c’est comme s’ils revenaient au pays.

„Pour moi c’est un sentiment unique. J’ai toujours ressenti la nostalgie de tout ce qui est bulgare. Et quand j’entre en salle de répétition je me sens affranchie de toute contrainte – on oublie tout, on se donne corps et âme à la danse. La musique et la danse bulgare me donnent les forces et l’énergie, sont pour moi source de vie, m’aident à continuer de vivre loin de mon pays. Parce que vivre à l’étranger n’est pas facile. Tout l’ensemble – grands et petits – on s’est créé là- bas une petite Bulgarie et c’est merveilleux.“

Version française : Roumiana Markova

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