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Vladimir Dimitrov-le Maître, une des figures de proue de la peinture bulgare !

Il est impossible de ne pas reconnaître les tableaux de Vladimir Dimitrov-le Maître. Il est si original, si brillant et impressionnant à travers les images qu’il crée qu’il laisse des souvenirs inoubliables dans l’esprit de son public. Le Maître, ce sont surtout les personnages féminins grâce auxquels il réussit à rendre les sentiments les plus intimes que vit la femme depuis sa jeunesse jusqu’à l’âge de la maturité. Quand on regarde les tableaux de Vladimir Dimitrov on a même l’impression que le peintre connaît parfaitement même les sentiments qu’éprouvent les jeunes filles lors des moissons ou bien quand elles chantent gaiement en faisant la cueillette des fruits. Le Maître réussit également à transmettre cette sacralité de la maternité que nous n’arrivons pas à exprimer même à l’aide des mots. Sur ses tableaux, les femmes ont les bras croisés et le regard fixé dans les yeux de celui qui est en face, il y en a même qui ont les yeux fermés. La vénération de la vie est incarnée non seulement dans les images des humains.


Quand vous regardez un des tableaux du peintre sur lequel vous voyez des fruits – poires, pommes, raisin, vous avez l’impression de sentir l’odeur du jus qui s’en dégage, de les sentir vivants. Vladimir Dimitrov n’a jamais peint des fruits détachés de l’arbre mais juste ceux qui s’y trouvent toujours.

Il existe quelque chose de très particulier dans les œuvres du Maître – non seulement il crée son propre style en tant que peintre mais il arrive aussi à y incarner des caractéristiques nationales. Il déclare – je veux peindre les hommes sur mes tableaux de manière à ce qu’on comprenne de suite que ce sont des Bulgares – indique Svetla Alexandrova – commissaire à la galerie d’art « Vladimir Dimitrov – le Maître » à Kustendil.

Le Maître est une personnalité qui fusionne le génie du créateur avec l’âme d’un homme d’une extrême bonté.Si peu nombreux sont les génies qui ont en même temps été des êtres dignes de respect. Il existe cependant chez lui une symbiose entre le génial créateur et l’homme à l’âme pure et bienveillante. Ce qui nous fait penser au rapport entre l’extérieur et l’intérieur d’une personne. La bonté est-elle sincère ? Le Maître a lui aussi eu certaines faiblesses mais ne les a jamais affichées ouvertement. A chaque fois qu’il a dû servir d’exemple, réagir à un quelconque acte, il l’avait fait de manière retenue et respectable. Le Maître se voue sciemment à la solitude et se consacre entièrement à l’art. Il passait des nuits blanches car devant finir un tableau ou bien créer autre chose et se moquait souvent de lui en disant : « le village dort et moi je résous des problèmes ». 

Une grande partie de ses œuvres sont consacrées à la femme, à la future mère et aux enfants, ce sont ces personnages préférés. C’est à travers eux qu’il voulait présenter l’Univers en fermant tout le cercle de la vie – en passant par l’enfant, la jeune fille, la jeune mariée, la mère et la vieille dame. C’est pourquoi l’exposition dans notre galerie se clôture par un portrait de la centenaire « baba Mitra ». Le portrait est intitulé « Souvenirs de jeunesse » et derrière la femme on peut voir le khoro (danse typique folklorique bulgare) que dansent les jeunes femmes. Et c’est comme si le visage de la centenaire est parsemé de tous les souvenirs qu’elle garde de sa jeunesse et de son âge mûr. Ce n’est rien d’autre que le génie du Maître qui lui permet d’exprimer si bien les sentiments de son personnage et de permettre ainsi au spectateur de les ressentir lui également.


La galerie de Kustendil porte l’esprit et les messages que nous envoie le Maître à travers ses œuvres. En 1972 quand la décision a été prise de construite un immeuble pour y exposer les œuvres du grand peintre, pas un seul des habitants de la ville n’a eu des doutes concernant la nécessité de ce faire malgré les financements modestes dont la municipalité avait disposé à cette époque, rappelle aussi Svetla Alexandrova :

Tous les habitants de Kustendil avaient été convaincus qu’il s’agit d’un endroit saint où l’on devra conserver l’esprit du Maître. L’immeuble même n’a ni portes, ni fenêtres, la lumière ne pénétrant qu’à travers la toiture. Les murs sont restés blancs et l’unique chose qui attire le regard, ce sont les brillants tableaux du Maître dont émane une lumière magique. Ce n’est guère par hasard que sur l’entrée de la galerie est inscrite une pensée d’Hippocrate : « La vie est brève, l’art est éternel ».C’est une vérité que le Maître a su découvrir très tôt et avait ainsi décidé de consacrer tout son temps à l’art.

Version française : Nina Kounova

Photos: vladimirdimitrov-maistora.com


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