79 médailles et diplômes d’olympiades internationales – c’est le bilan que font les équipes d’élèves de toute la Bulgarie ayant pris part à des olympiades en sciences naturelles organisées à travers le monde. Le président de la République Roumen Radev a pris part à leur rencontre annuelle qui s’est tenue au Musée archéologique national, dans le but de leur adresser des félicitations et des vœux. 

Roumen Radev a souhaité aux compétiteurs olympiques à continuer d’être l’image de la Bulgarie à travers le monde car ce sont eux notamment qui se doivent d’aider le pays à progresser.

Sur des terrains difficiles vous avez non seulement fait preuve de vos connaissances personnelles mais vous avez également œuvré au profit du progrès de la science, ainsi qu’en faveur de l’avenir de la Bulgarie – un avenir qui est toujours dominé par la science, les innovations et le numérique – a encore souligné le chef de l’Etat. – Parallèlement aux autres atouts favorisant l’attrait des investissements étrangers, vous aussi, vous jouez un rôle primordial dans cette direction suite à vos extraordinaires acquis. Puisque, pour qu’un Etat qui compte 7 millions d’habitants soit en mesure d’être en compétitivité avec des géants comme les USA, la Russie, la Chine et le Japon par exemple, il doit posséder le plus important capital, à savoir : de jeunes gens talentueux doté d’un énorme potentiel.

Maria, Matey et Victor portaient avec eux les médailles qu’ils avaient gagnées en concurrence avec les meilleurs jeunes compétiteurs du monde entier. En effet c’est le même défi auquel nous faisons face quand nous voulons que nos objectifs se réalisent – déclare pour sa part Maria Drentchéva du Lycée national de sciences naturelles et de mathématiques de la capitale, en comparant la victoire à une olympiade avec l’escalade du mont Everest.

Au cours de cette année Maria remporte l’or à l’Olympiade de géométrie en Iran et le bronze à l’Olympiade balkanique de mathématiques.

J’ai été en compétition avec moi-même, mais aussi avec les problèmes que je devais résoudre et qui représentaient un véritable d défi pour moi – poursuit Maria. Les math sont une excellente science liée à la logique mais également une science qui inspire, ce qui est nécessaire car nous permettant de trouver des solutions non conventionnelles pour résoudre les problèmes.

La linguistique est un champ hybride au sein duquel se croisent les langues et les maths. C’est ainsi que Matey Petkov du Lycée national de sciences naturelles et de mathématiques de Sofia explique la place qu’occupe la linguistique dans les compétitions en sciences naturelles. A l’aide de modèles mathématiques, le lycéen a su s’orienter mieux que tous les autres participants dans la logique de la langue à l’Olympiade de linguistique en Corée du sud.

Il n’est pas obligatoire de maîtriser un grand nombre de langues étrangères quand on s’occupe de linguistique – dit-il. – Cinq problèmes devaient être résolus par les participants à l’Olympiade, ce qui est facile étant donné qu’il existe actuellement dans le monde plus de 8 mille langues vivantes.La linguistique informatique a également une très grande application par exemple dans la traduction informatique – Google translate, etc…

Victor Baltin du Lycée de mathématiques de Bourgas – titulaire d’une médaille de bronze de la même Olympiade ajoute qu’au cours d’une compétition il s’imagine d’habitude qu’il assume le rôle d’un chercheur qui se rend dans une société inconnue et qui essaye de communiquer avec elle. C’est ainsi qu’à l’Olympiade, il a dû « communiquer » dans une des langues indiennes qu’on parle en Indonésie, en Afrique et en Amérique du sud.

Je ne savais strictement rien sur la langue indienne mais le problème qui nous a été donné supposait de comprendre comment sont formées les couleurs – raconte Victor. Il a fallu alors en déduire que les couleurs sont liées à des objets qui ont leurs propres couleurs, ce qui m’a permis de trouver la réponse facilement.

Matey, Victor et Maria vont bientôt terminer leurs études secondaires et choisiront très probablement des universités étrangères pour y faire leurs études supérieures. Les trois lycéens sont toutefois catégoriques pour dire qu’ils veulent travailler en Bulgarie et bâtir eux-mêmes leur propre avenir.

Version française : Nina Kounova