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La ferme pédagogique de truffes à Véliko Tirnovo attend sa première récolte au printemps !

Photo: BGNES

Connues depuis l’Antiquité, les truffes font partie du must des champignons et même si elles valent une fortune, les cultiver et surtout les dénicher relève de l’art…On en parle pour la première fois en Égypte, où, vers 2600 avant J.- C., le pharaon Khéops aimait déguster des truffes lorsqu’il recevait les délégations qui venaient l’honorer. Dans la Bible ensuite, où les "pommes d’amour" que Léa, femme de Jacob, disputa à Rachel, vers les années 1700 avant JC, pourraient correspondre à des truffes.

De nos jours, un kilo de truffes coûte plusieurs milliers d’euros et l’on se contente dans le meilleur des cas de quelques brisures ou d’une vinaigrette parfumée à la truffe.

Y-a-t-il des truffes en Bulgarie ? La réponse est OUI, mais nous n’allons pas arpenter les bois et forêts de chêne, loin de là ! Nous nous rendons dans un lycée bulgare, le Lycée professionnel d’électronique à Véliko Tirnovo /Nord de la Bulgarie/ dont les élèves, futurs grands informaticiens du pays, se sont lancés un défi, celui de devenir des chasseurs de truffes…Et pour ce faire, ils ont aménagé un espace réservé aux précieux champignons dans la ferme pédagogique de leur lycée.

La proviseure du lycée, Nelly Nikolova nous en dit plus :

Dans notre lycée, nous avons une grande cour sur près de 2 hectares et nous avons transformé une partie de cet espace en ferme pédagogique où l’on cultive de nombreux végétaux, y compris des arbres conifères et des feuillus. Et justement, cet été, en juin, nous avons découvert, au pied des chênes, des truffes sauvages, mais de vraies truffes, qu’on a aussi retrouvées au pied des conifères. Et elles étaient en quantité telle qu’on pouvait très bien les destiner au commerce…

Bien sûr, la rumeur sur le lycée « truffier » se répand vite et l’on voit affluer dans les jours qui suivent des dizaines de personnes, armées de pelles et de pioches, chercher à récolter ces précieux champignons. Mais l’administration du lycée et l’académie coupent court à cette invasion, érigeant une clôture solide, sans parler de la réaction immédiate du chien Rex, qui monte la garde de la truffière et interdit son accès. En attendant, les truffes continuent à se développer dans l’espace qui leur est réservé… 

Nous avons appris quen plus d’être consommées à loccasion de Noël ou d’autres grandes occasions, les truffes étaient aussi utilisées pour leurs vertus thérapeutiques, poursuit son récit la proviseure. – Donc si c’est pour servir de remède, oui, nous n’hésiterons pas à en donner, mais nous n’avons aucune intention de commercialiser la récolte de truffes qui appartiennent à nos élèves. Sinon, oui, si un jour on décide d’en vendre, on consultera la loi et ses dispositions qui nous diront comment procéder en parfaite légalité. Je dois vous avouer que moi, personnellement, je n’avais jamais vu auparavant une truffe et franchement, maintenant que notre lycée en produit, je ne trouve rien d’impressionnant dans ces champignons qui valent de l’or…

Sauf que le ministère de l’Education nationale, lui, est plus qu’impressionné et a accordé un budget au lycée pour aménager une vraie plantation truffière. Les truffes entrent aussi au programme du lycée, plus exactement aux heures de travaux pratiques sur le thème de la protection de l’environnement : 

En effet, nous avons trois éco-clubs associés aux heures de sciences naturelles. Les lycéens prennent connaissance du monde végétal, de la vie des bêtes et ils s’occupent surtout des plantes de la cour de l’école. Ils entretiennent les espaces verts, arrachent les mauvaises herbes, aménagent des plates-bandes pour les fleurs. Le troisième éco-club est dédié aux animaux, car nous accueillons et prenons soin de chiens abandonnés, d’écureuils ou de petits lézards même. Nous les nourrissons tout comme nous installons des mangeoires pour les oiseaux…

C’est probablement en avril que la première récolte de truffes aura lieu. Et ils ne savent pas encore s’ils auront besoin d’un chien truffier…L’important c’est qu’ils mettent toute leur énergie dans un travail enrichissant qui sera utile pour leur lycée …

Récit : Sonia Vasséva

Photos: BGNES et archives personnelles


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