Les députés bulgares ont rejeté la motion de censure du PS à l'égard du gouvernement de Boyko Borissov par 124 voix "contre" et 102 voix "pour". 121 voix étaient nécessaires pour renverser le gouvernement. C'est la 4e motion de censure initiée par les socialistes contre de gouvernement de Boyko Borissov, cette fois-ci à cause de l'échec de sa politique dans le secteur de l'écologie et de l'eau.

Les résultats du vote étaient attendus. Formellement, la coalition au pouvoir, formée par le parti GERB et les "Patriotes unis", peut compter sur le soutien de 116 députés qui ne suffisent malheureusement pas pour constituer une majorité absolue. Ainsi, ce matin, 8 voix se sont ajoutées à ceux de la majorité, des députés sans étiquette ou issus d'autres groupes parlementaires, notamment le parti nationaliste ATAKA, qui faisait partie de la coalition des "Patriotes unis" jusque l'année dernière. Les députés du plus petit groupe parlementaire "VOLIA" se sont abstenus, comme on s'y attendait. Quant au MDL qui a soutenu la motion de censure déposée par les socialistes, il a déclaré qu'un rejet du vote de défiance signifierait que le parti VOLIA fait partie de facto de ceux qui gouvernent la Bulgarie, même si son leader, Vesselin Maréchki se considère comme un "acteur hors-système". 

Cette fois encore, une partie des ministres du gouvernement étaient dans la salle pendant le vote, et comme d'habitude, le premier ministre Boyko Borissov était absent. Interogée à ce sujet, la présidente de l'Assemblée nationale, Tsvéta Karayanchéva a déclaré que conformément au réglement du parlement bulgare, le premier ministre n'est pas obligé d'être présent lors du vote de défiance. Quant à l'intéressé, il a indiqué qu'en votant ensemble, le PS et le MDL ont tenté de former une coalition, mais il n'a pas omis de remercier tous les députés GERB et "Patriotes unis" pour le soutien apporté à son gouvernement.