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La Bulgare Aneta Rinaldi : „Nous devons être disciplinés et croire dans le sens de la vie“

Photo: luxartroma.wordpress.com

Les mesures sévères qui ont été prises suite à l’état d’urgence décrété dans la plupart des pays européens dont le but consiste à limiter la propagation du coronavirus ont porté préjudice aux plans de centaines de Bulgares qui ne pourront profiter de leurs vacances de Pâques. L’appel qui a été lancé à ne pas voyager depuis l’Italie vers la Bulgarie est douloureux mais est pourtant accepté avec bon sens de la même manière dont sont aussi respectées les mesures prises en raison de cette maladie grave. Pour Aneta Rinaldi qui vit depuis 30 ans dans la capitale italienne, c’est une véritable épreuve qui l’empêche à rendre visite à ses parents âgés qui vivent à Sofia. Aneta ne cesse de suivre de près et d’essayer d’analyser ce qui se passe aussi bien à Rome qu’à Sofia. Elle se focalise prioritairement sur le domaine de l’art et de la culture car elle y trouve sa vocation professionnelle – elle travaille comme designer dans des ateliers d’architecture auprès de la télévision nationale. Aneta est fière de ce qu’elle fait comme directrice artistique de la dite « Galerie bulgare » à Rome et essaye d’y exposer et promouvoir des modèles de l’art bulgare.

La Galerie est actuellement fermée et nous sommes vouées à la faillite mais l’unique souvenir qui restera d’elle constituera notre apport dans le domaine de la culture et c’est cela qui nous rassure, déplore Aneta Rinaldi.

Si nous remontons dans le temps, nous nous rappelons avoir vécu aussi d’autres moments difficiles et cataclysmes liés à des maladies graves, à des guerres, à la peste mais tout cela avait par la suite donné une forte impulsion au développement de la culture. Ce qui explique probablement la nécessité intérieure de chaque personne à se tourner vers quelque chose dans laquelle celle-ci croit. Ce à quoi le Pape François a appelé le peuple italien c’était de ne pas avoir peur mais de respecter strictement ce qu’on nous demande de faire. Nous devons être disciplinés et croire en l’existence de l’humanité. C’est la force de la culture qui nous permet de désigner des leaders spirituels et d’être unis dans nos efforts de bâtir un meilleur avenir. Je voudrais aussi faire part de  mes observations sur la société au fil des années, ainsi que de vous parler un peu de mon expérience comme collaboratrice de longue date à la radio du Vatican. Même si les Italiens prétendent ne pas être des chrétiens pratiquants, ils sont tous élevés conformément aux normes et valeurs religieuses qui concernent toute l’humanité et ont été testées le long des siècles. Ce qui me surprend chez les Italiens et que nous constatons également en Bulgarie c’est le grand désir de communiquer, d’être solidaires, de remonter le moral des autres par le biais de chansons et musique. Je peux dire qu’en Italie, toutes ces manifestations expriment le patriotisme des gens. Aux côtés de la solidarité c’est la religion qui joue un très grand rôle et qui nous apprend à la compassion. Depuis peu en Italie on parle des « nouveaux pauvres » qui sont des gens qui normalement n’auraient pas dû l’être. Ce sont par exemple de jeunes étudiants qui viennent de se diplômer dans des écoles supérieures et ce qui est paradoxal, c’est qu’ils ne voient pas de chance de se réaliser en raison des grosses faillites provoquées par cette tempête. L’actuelle crise aggrave la situation économique dans le pays mais il est toutefois sûr et certain que la société italienne est prête à aider chaque personne qui aura du mal à se relever après les obstacles.

La société en Italie accorde une attention toute particulière aux médecins le nombre des professionnels contaminés du COVID-19 étant très grand, plus de 60 médecins et soignants sont déjà décédés. Les bénévoles sont aussi très nombreux et accordent une aide très importante par ces temps difficiles aussi bien dans les urgences que dans le cadre de la Croix Rouge. Il ne faut pas non plus oublier les agents de la propreté qui sont également à la première ligne et qui travaillent sans relâche, souligne Aneta Rinaldi. Elle se réjouit de constater que ses contacts avec des Bulgares résidant à travers le monde entier se multiplient. Ce qui l’émeut le plus, ce sont les nouvelles qu’elle reçoit de la Bulgarie. Le conseil qu’Aneta voudrait bien adresser aux jeunes gens et aux enfants c’est d’être disciplinés et d rester chez eux jusqu’à ce que le danger de la contagion ne soit surmonté.

En Italie ont été prises des mesures très sévères, des amendes à hauteur de 4 à 5 mille euros sont imposées à ceux qui enfreignent les mesures, un contrôle absolu est appliqué par exemple au sujet des attestations que les gens qui sont obligés de sortir doivent présenter, entre autres. Les militaires sont aussi à leur place, là où besoin est. Des discussions sont malheureusement en cours concernant l’éventuelle atteinte à la liberté personnelle des gens. D’après moi, ce n’est guère le moment de réagir de la sorte. Nous avons besoin de rigueur et de discipline pour sortir plus tôt et plus forts de  la crise. 



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