Même si nous sommes dans la plupart du temps confinés dans nos maisons à cause de l’épidémie, nous n’oublions jamais de nous adresser à Dieu, là où notre prière sera le mieux entendue.
Dans ces mois de difficiles épreuves et malheurs, les fidèles s’y réfugient pour prier en quête d’une consolation…
Un rituel qui fait du bien aux chrétiens qui souhaitent se rapprocher de Dieu et lui demander du soutien et de l’espoir – nous raconte le supérieur du monastère de Rila, l’évêque Evlogui. – Nous sommes dans le même temps conscients du fait que nous devons respecter strictement les gestes barrières appliqués dans le pays en raison de la pandémie. La désinfection se fait régulièrement, y compris celle des icônes et de toute la boiserie du monastère à laquelle les fidèles ont accès.
Selon la légende, l’histoire du monastère de Rila est liée à Saint Jean de Rila qui, au Xe siècle se rend sur ces terres pour s’isoler en ermite et se rapprocher de Dieu, loin de la vanité mondaine. Après sa mort, ses disciples bâtissent ce monastère à proximité de la tombe de Saint Jean de Rila.
Au fil du temps, le monastère de Rila se transforme en centre culturel et spirituel, alors que notre pays perd son indépendance au XIVe siècle quand la Bulgarie est conquise par les hordes turques et tombe sous le joug ottoman. Suivent des années obscures et un siècle plus tard le monastère est démoli et dévasté par les envahisseurs turcs. Au XVe siècle une petite lumière apparaît au bout du tunnel grâce au bénévolat de Bulgares de tous les coins du pays qui font des dons destinés à la restauration du temple qui commence petit à petit à redevenir le principal centre spirituel du pays.
Le monastère de Rila est donc restauré dans son état actuel pendant les années de l’oppression ottomane, à l’exception de la Tour d’horloge de Hrélio qui date de l’époque du tsar Ivan Chichman. – raconte l’évêque Evlogui sur Radio Blagoevgrad. – Plus tard, nos aïeux s’en sont occupés dans des conditions très difficiles malgré la pénurie et les privations. C’est maintenant à nous que revient la responsabilité de poursuivre leur œuvre et d’entretenir le monastère malgré la pandémie afin de le conserver en bon état pour les générations à venir.
Chaque personne désireuse d’y passer la nuit est la bienvenue, nous assure l’évêque. Malheureusement en hiver la Tour de Hrélio reste inaccessible aux touristes, ainsi que le réfectoire du monastère. Le musée central du monastère peut cependant être visité à tout moment et à chaque saison.
Ce n’est que la prière qui nous permet de demander grâce et espérance à Dieu – poursuit l’évêque Evlogui. Ce n’est que la prière qui peut nous ouvrir toutes les portes. Dans le passé, à des moments difficiles quand la peste, le choléra et d’autres épidémies graves ravageaient le pays, seule la prière avait aidé les gens à affronter ces épreuves. La Sainte liturgie est officiée dans l’intérêt de tous les chrétiens mais ceux qui ne peuvent pas se rendre au monastère, ont le droit de prier à la maison.
L’évêque Evlogui estime que la pandémie du coronavirus met à l’éprouve tous les humains et nous conseille de ce fait à ne pas hésiter de nous tourner vers Dieu.
Que chacun y puise matière à fortifier sa conscience et demande pardon à Dieu pour ses péchés. Et espérons que bientôt cette tempête passera…
Edition : Diana Tsankova (d’après une interview de Mariana Popova diffusée sur la RNB-Blagoevgrad)
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