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Le Maroc exotique dans les yeux d’une Bulgare...

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Photo: Darina Grigorova

L’Afrique est un monde inconnu pour les Bulgares qui ne les attire pas trop par ses destinations touristiques. Ce monde est plutôt intéressant pour les passionnés d'aventures et de nature exotique. Même si leur nombre demeure toujours insignifiant, s’y installent tout de même quelques-uns de nos compatriotes, ce qui est dû principalement à des contrats d'affaires dans certains des pays développés du Maghreb. En fait partie la Bulgare Ani Radéva. Elle vit depuis 22 ans au Royaume de Maroc après que son mari ait remporté un concours d’enseignant et décide de s’y installer. Ani Radeva dirige aujourd’hui une école bulgare du dimanche (dans les villes Rabat et Casablanca) où elle trouve de l’amour et du soutien au sein de la communauté bulgare. Ani n’arrête pas de remercier son destin de l’avoir envoyée dans un monde tout à fait différent de celui qu’on connaît en Bulgarie.


Les premières années au Maroc, la famille d’Ani Radéva les passe à Casablanca – une mégalopole industrielle moderne située sur le littoral de l’Atlantique. C’est la deuxième ville par sa grandeur en Afrique après le Caire. Parmi les particularités de la ville devrait surtout être citée la mosquée qui se trouve sur la côte de l’Atlantique-même. Elle existe depuis 1993 et a été édifiée à l’occasion du 60 anniversaire du Roi Hassan II dont elle porte le nom. Sa construction diffère de celles des autres mosquées par ses impressionnantes dimensions. La mosquée est bâtie sur les rochers contre lesquels se brisent les vagues de l’océan, ce qui la rend vraiment unique. Elle fait partie des rares temples musulmans dans lesquels des gens confessant des religions autres que l’islam ont le droit d’entrer. Son minaret s’élève à 200 mètres d’hauteur et est le deuxième par ses dimensions après celui de la Mecque.


Ani Radéva et sa famille passent 4 ans à Casablanca, déménageant ensuite dans la capitale culturelle et spirituelle du Maroc – la ville de Fès.

 C’est une des anciennes villes impériales du Maroc où se situent les plus beaux édifices, y compris sa vieille ville Médina au sein de laquelle a été inaugurée la première école – raconte Ani et d’ajouter. – La vieille ville au centre de Fès est formée par de petites ruelles pareilles à des labyrinthes avec des escaliers en couleurs, des impasses dans lesquelles la lumière a du mal à pénétrer.


 Derrière les grandes murailles se cachent de charmants patios qui restent invisibles pour les regards curieux des touristes.

 Le Maroc représente pour moi un monde mystique, un conte émaillé de contrastes, traditions, exotisme, talismans, désert et histoire – poursuit son récit Ani Radéva. – Pendant que nous vivions dans la ville côtière de Témara, j’ai compris que dès 1960 s’y avaient été installés des Bulgares pour y travailler. Il s’agit de géologues, d’ingénieurs hydrauliciens, d’architectes du bâtiment, d’enseignants. Ces derniers temps la communauté bulgare est moins nombreuse et compte entre 300 et 350 personnes. Le plus grand nombre de Bulgares vivent et travaillent dans la capitale marocaine Rabat et à Casablanca, raison pour laquelle c’est là-bas que se tiennent les classes de l’école bulgare du dimanche. Malheureusement, le nombre des enfants ne cesse de baisser. Les associations bulgares disparaissent également. Il y a toujours une grande demande au Maroc d’architectes et d’ingénieurs bulgares mais ce qui manque ce sont les organisations bulgares dont le but serait d’aller à la recherche de ce type de professionnels. Les spécialistes bulgares sont très bien accueillis et si la coopération traditionnelle entre nos deux pays se rétablissait, les profits seraient réciproques. Dans les écoles bulgares du dimanche prédominent actuellement les enfants issus de mariages mixtes.


 L’école bulgare « Rodolyubié » (Amour de la patrie) est créée en 1986 et depuis 2012 est certifiée et soutenue financièrement par le ministère bulgare de l’Education et de la Science.


 Il y a dans notre école de 18 à 22 élèves qui est en effet un nombre assez restreint, ce qui n’empêche pourtant pas qu’elle soit connue est respectée au Maroc. Pour la communauté bulgare

même il est très important que cette école existe car rassemblant les Bulgares lors des fêtes traditionnelles et conservant nos us et coutumes. Outre l’apprentissage du bulgare et de l’histoire, y sont organisés des ateliers. Y font également partie de notre vie la célébration des fêtes de la Nativité du Christ, du Jour de l’An, du 3 mars et du 24 mai quand s’y réunit toute la diaspora bulgare, des diplomates étrangers et beaucoup d’amis marocains qui ont fait leurs études supérieures en Bulgarie.

Photos : Darina Grigorova et archives personnelles


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