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Le siège de l'Assemblée nationale, symbole du parlementarisme bulgare…

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Photo: parliament.bg

Après la Libération de la Bulgarie du joug ottoman en 1878 a été marqué le début de la restauration de l’Etat bulgare. Sous l’influence européenne naissent les idées concernant l’adoption de la Loi fondamentale du pays devant être votée par une Assemblée nationale à même de forger les lois de la Bulgarie libre et indépendante. L’Assemblée constituante de Véliko Tarnovo marque réellement le début de la vie parlementaire du pays en adoptant la première Constitution bulgare connue sous l’appellation « La Constitution de Tarnovo ».

En ce moment le parlement bulgare ne dispose pas de son propre édifice pour tenir ses séances et il se voit de ce fait obligé de se réunir à différents endroits à Véliko Tarnovo, Svichtov et Sofia – raconte Eléna Kaménova, experte à la direction « Relations publiques » du parlement. – En février 1884, le Conseil des ministres de l’époque prend la décision de la construction d’un édifice qui serve tout particulièrement d’Assemblée nationale.


La mise en place du projet est confiée au célèbre architecte bulgare Konstantin Jovanovitch qui vit et travaille à Vienne. Le somptueux édifice de style néo-Renaissance est construit en quelques mois seulement : les travaux de construction avaient débuté le 4 juillet 1884 et s’étaient soldés par l’inauguration de la nouvelle Assemblée nationale, le 25 novembre de la même année.


Cet édifice s’avère par la suite petit – poursuit Eléna Kaménova – Raison pour laquelle il est décidé de l’élargir. Ce qui attire pourtant l’attention de point de vue architectural, c’est que des styles différents s’entremêlent quant au 1er, 2e et 3e étage.

Il convient de souligner également le fait que pour collecter suffisamment d’argent pour la construction de l’édifice, un appel à la donation avait été organisé. Les noms de tous les donateurs sont inscrits dans un Document spécial qui se termine par le suivant message : « L’édifice qui vient d’être bâti doit permettre à perpétuer la liberté et l’égalité en Bulgarie, ainsi qu’à glorifier le peuple bulgare ». Ce même message est toujours affiché sur la façade de l’immeuble de l’Assemblée nationale.


L’un des premiers édifices publics de la nouvelle capitale bulgare se situe, au moment de sa construction, dans la banlieue de Sofia, celui-ci se trouvant aujourd’hui au kilomètre zéro de la ville, sur l’un des boulevards du centre de la capitale. Sur son entrée sud est montée la devise « L’Union fait la force », les armoiries de la République de Bulgarie étant affichées au-dessous de cette inscription. 

La plus grande valeur de cet édifice, c’est l’esprit qui émane de lui – est convaincue Eléna Kaménova. – Il est imprégné de faits et événements historiques d’une importance cruciale pour la Bulgarie. Au cours de 136 ans le parlement bulgare tient ses séances dans cet édifice. Y ont été prises les plus importantes décisions ayant prédestiné l’avenir du pays.


Depuis 2002 l’Assemblée nationale offre la possibilité à chaque citoyen bulgare d’y entrer dans le but de prendre connaissance de son histoire. Le parcours traditionnel du parlement comprend l’entrée dans la salle plénière, la visite de l’exposition dans laquelle se trouvent les portraits de tous les présidents du parlement, les couloirs, les salles et la bibliothèque du parlement.


L’Assemblée nationale garde dans sa mémoire des discours historiques de rois, présidents et de centaines de députés. Le 31 juillet 2020 sonne pour la dernière fois la cloche parlementaire dans cet édifice, les séances plénières devant désormais se tenir dans l’annexe du parlement (ancienne Maison du Parti communiste). Une décision devra être prise dorénavant concernant le sort de l’édifice de l’Assemblée nationale.


Il me semble qu’il serait logique que ce dernier se transforme en musée du parlementarisme bulgare – pense Eléna Kaménova – L’édifice du parlement bulgare est proclamé monument de la culture en 1955 en raison de sa valeur historique, architecturale et culturelle. Une chose est claire : cet édifice a été et continue d’être le symbole du parlementarisme bulgare. 

Version française : Nina Kounova

Photos : parliament.bg



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