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Les Bulgares de l’étranger ont voté pour le redémarrage du système politique…

Radio Bulgarie a organisé une enquête parmi des Bulgares résidant à l’étranger en leur demandant quelle Bulgarie ils espéraient voir à l’issue des législative qui ont eu lieu le 4 avril 2021.

Filli Ladgman vit depuis de longues années à Melbourne, en Australie. Elle est journaliste et anime un programme en langue bulgare sur la radio publique australienne SBS. A la question de savoir à quoi s’attendent les Bulgares résidant en Australie suite à l’actuel vote parlementaire, elle répond :


Les Bulgares espèrent voir la Bulgarie changer radicalement. Ils s’attendent à ce que leur pays soit désormais gouverné de manière transparente, à ce que la corruption baisse sensiblement, ils s’attendent à une Bulgarie dans laquelle ils reviendraient avec plaisir et non pas la gorge serré car ne sachant pas ce qu’ils risquent d’y voir. Et surtout ils souhaitent que ce pays soit désormais à même de leur offrir un avenir correct. 

KalinTsvyatkov a 21 ans et fait des études de droit à l’Université de Starsbourg. Selon lui, il est grand temps que les politiques bulgares arrivent à se débarrasser de leurs dépendances vicieuses, ce qui les aiderait à faire plus facilement face aux difficultés qui les attendent :


J’ai voté en espérant que soit un jour modifié le moyen de faire de la politique en Bulgarie, ce qui est d’une importance cruciale. Les quatre prochaines années sont déterminantes car au cours de cette période devront être répartis de très importants fonds européens.

J’espère que la Bulgarie modifiera sa politique et que sa gouvernance sera désormais effectuée par des gens responsables. Je suis convaincu qu’il y a de nombreuses personnes suffisamment bien éduquées aussi bien en Bulgarie qu’à l’étranger qui soient prêtes à se consacrer corps et âme à la Bulgarie afin que soient surmontées les dépendances vicieuses qui l’étouffent.

Raya Dimitrova qui fait des études de Droit international en France est également d’avis que la Bulgarie devra confronter de sérieuses épreuves au cours des 4 prochaines années dont certaines seront liées à la crise sanitaire et aux changements climatiques. Celle-ci espère aussi que les politiques bulgares feront preuve d’une plus forte responsabilité dans toutes les directions. 


J’ai voté pour le changement, pour un meilleur avenir pour tous les citoyens bulgares où qu’ils se trouvent. Je pense que la suivante période parlementaire de quatre ans sera difficile car nous nous devrons de sortir de la crise provoquée par le Covid-19, mais sommes également menacés par celle qui sera provoquée par le réchauffement global, soit, les épreuves à devoir vivre sont sérieuses. Nous sommes toutefois devenus témoins cet été de l’éveil de toute une société civile. 

Je pense que le plus important c’est d’essayer de maîtriser la crise provoquée par le coronavirus afin d’éviter de plus sérieux dommages quant à la santé des gens et non pas dans l’intérêt du business et des bénéfices – pense Valentina Savova– peintre et enseignante en Beaux-arts, qui vit depuis de longues années à Paris mais n’a jamais rompu les contacts avec son pays.


Il est impératif d’attirer les jeunes gens dans la future gouvernance du pays. Je m’attends à une relance non seulement dans le domaine de l’industrie, de l’agriculture et de l’économie, mais surtout à un éveil de notre conscience.

Sabina Christov craint une gouvernance très difficile de la Bulgarie dans l’avenir. Elle vit depuis plus de 7 ans en Allemagne. Chacun de nous dont les enfants sont nés en Bulgarie se sent très fortement lié à son pays mais aussi nous nous sentons responsables de son avenir. Notre principal objectif devrait donc se traduite par une forte unité – nous devrions être unis aussi bien nous autres Bulgares de l’étranger que ceux qui sont restés vivre en Bulgarie, déclare notre compatriote qui préside la société bulgare « Foyer ».

Dimitar Ivanov vit depuis 20 ans en Suisse. Il a une position citoyenne active et participe depuis longtemps dans l’organisation des élections à l’étranger. Le développement de la Bulgarie ne peut et ne doit pas se fonder sur la peur mais sur le travail assidu de courageux politiques avec une vision claire pour son avenir, déclare Dimitar qui est principal coordinateur du Réseau des volontaires électoraux bulgares à travers le monde.

Sur un plan global je m’attends à ce que la Bulgarie se tourne vers sa diaspora de 1.5 million de personnes à travers le monde et qu’elle lui dise : « Nous avons besoin de vous ! Sans vous nous ne pourrions jamais rattraper l’énorme retard que nous observons dans toutes les statistiques possibles.

Marta Kounova–Peillier vit à Paris depuis 2002. Elle s’y est rendue pour faire des études de Droit européen à la Sorbonne et y travaille actuellement comme avocate. Malgré la fête de Pâques et sa petite fille de 4 ans Matilda qui voulait absolument partir à la chasse aux œufs dans le jardin d’à côté comme le veut la tradition catholique (le papa est Français), Marta tenait, coûte que coûte, trouver du temps pour se rendre avenue « Rapp » (Ambassade de Bulgarie) pour exercer son droit de vote. Et elle l’a bien fait, accompagnée de sa fille, pour avoir la conscience tranquille et surtout dans le but de faire tout son possible pour contribuer au développement européen de son pays qu’elle aime tellement et dans lequel elle revient à chaque occasion. "J’ai voté pour mon avenir, pour celui de ma fille et surtout celui de mes parents, afin que mon pays retrouve sa normalité, ce qui m’éviterait de rougir devant le poste de télévisin à chaque fois que nous sont montrées des images désastreuses de plages bétonnées, de constructions illégales, de faillites bancaires souvent provoquées par des fonctionnaires haut placés".

Version française : Nina Pentchéva

Photos : archives personnelles

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