Les processus dynamiques en Grande-Bretagne visant à surmonter les impacts de la pandémie du Covid-19 d'une part, mais aussi , marquant la dernière étape du Brexit influencent directement le destin de nombreux Bulgares qui travaillent et étudient en Angleterre. En y rajoutant les législatives anticipées pour le parlement national, les inquiétudes de nos compatriotes augmentent et abondent en questions dont la réponse demeure toujours inconnue. L’un des principaux problèmes qui préoccupent surtout les étudiants bulgares sur l’île concerne les changements que ceux-ci devraient subir après la fin de leurs études dans un Etat qui n'est plus membre de l’Union européenne.
Environ 6 mille jeunes Bulgares étudient en Grande-Bretagne. La Bulgarie fait partie du Top 10 des étudiants venant de pays européens. Il n’existe pas de statistique précise concernant la part de ceux qui devront regagner leur pays, déclare le correspondant de la RNB à Londres, Vesselin Paounov. A ses dires, les changements qui interviendront dans leur statut sont depuis longtemps annoncés par le ministère bulgare des Affaires étrangères, sur le site de l’ambassade de Bulgarie à Londres, ainsi que sur les sites des établissements scolaires dans lesquelles ceux-ci étudient.
Le grand changement résidera principalement dans le fait qu’à partir de la nouvelle année universitaire les étudiants doivent disposer de visas d’étudiants et d'un statut provisoire de résident permanent – précise Vasselin Paounov. – Tout cela rendra certainement les études à l’étranger un peu plus chers mais il est difficile de dire qu’il faut s’attendre à un reflux du nombre des étudiants. Malgré le Brexit et la pandémie, ceux qui pensent que les études en Grande-Bretagne valent la peine, s’y rendront quoi qu’il en soit. Ce n’est un secret pour personne que les jeunes gens se rendent en Grande-Bretagne en raison de la bonne formation qu’ils espèrent obtenir – un diplôme d’une université ou bien d’un collège britanniques leur assurent du prestige !
Il y en a parmi les jeunes gens qui partent des étudiants qui dès leur arrivée sur l'île envisagent d’y rester pour toujours. D’autres ont l’idée de revenir en Bulgarie – les motifs pour leur choix sont surtout personnels et très différents.
Vesselin Paounov donne en exemple notre compatriote Ekatérina Mikhaïlova qui a fait des études de « business management » il y a quelques années en Grande-Bretagne, attirée par la qualité de l’enseignement dans ce pays, l’ambiance, les contacts et les possibilités de réalisation. Elle s’est spécialisée ensuite dans une grande compagnie après quoi elle a été nnommé à un poste dans cette même compagnie mais….en Bulgarie. Selon Ekatérina, un certain mouvement du marché du travail en Bulgarie se produirait déjà, beaucoup de compagnies et beaucoup de Bulgares principalement de la capitale s’intéressant beaucoup à l’entreprenariat. A ses dires, la capitale bulgare devient petit à petit un attrayant hub d’entrepreneurs, de start-ups par le bais desquels se réaliseront de nouvelles idées et initiatives.
La chance de faire du business en Grande-Bretagne n’est malheureusement pas égale pour toutes et tous. Le Brexit constitue un moment difficile et désagréable pour tous les citoyens européens qui y résident. C’est notamment de ce fait qu’un sérieux reflux de Bulgares est observé – souligne Vesselin Paounov.
La question qui se pose toujours est de savoir si les législatives anticipées et le « changement » tellement aspiré et devant finalement se produire en Bulgarie seront à même de provoquer les Bulgares qui se sont déjà formés et réalisés en Grande-Bretagne à décider de revenir dans leur pays ?
Sans prétendre aucunement que mon impression soit vraiment adéquate, je voudrais souligner que ces jeunes gens semblent de loin plus pragmatiques que nous – ils souhaitent surtout être bien instruits, se réaliser correctement dans le pays dans lequel ils voient leur chance de ce faire. Il est bien visible qu’actuellement le climat du business en Bulgarie est très instable pour eux, ce qui n’empêche, comme je l’ai déjà dit, que beaucoup d’entre eux décident quand même de tenter leur chance dans leur pays d’origine. Je suis même capable d’imaginer que certains de ces jeunes gens décideront un jour de faire de la politique en proposant de nouvelles idées pour montrer ce qu’ils ont appris en dehors du pays.
Edition : Eléna Karkalanova
Version française : Nina Kounova
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