Il y a plus de 70 ans, dans de nombreuses régions de la Bulgarie les urubus noirs / ou vautours noirs/ faisaient partie de la biodiversité. Mais l’agriculture intensive et l’utilisation de produits chimiques nocifs, les font quitter progressivement leurs traditionnels habitats. En dépit de la chute dangereuse de leur nombre, on enregistre souvent des cas de braconnage. Sous la menace de leur extinction, depuis 1962 ils sont inscrits sur le Plan balkanique de protection des vautours qui envisage plusieurs mesures pour leur reproduction, y compris dans des conditions artificielles, et de réintroduction. Un monitoring et un suivi télémétrique sont mis en place. Des campagnes de protection des urubus noirs et contre l’utilisation de poisons et le braconnage sont périodiquement organisées. Des tableaux d’informations ont été installés, on examine les possibilités de réintroduction des vautours noirs dans des habitats appropriés.

"En raison de différentes activités humaines, dans beaucoup de régions de la Bulgarie les urubus noirs ont disparu – remarque dans une interview pour la RNB-Vidin Gueorgui Stoyanov, coordinateur des activités en campagne de “Balkan de Vratsa” pour le projet “Un avenir radieux pour l’urubu noir” et président de l’Association “Société pour la protection des oiseaux de proie”. – Ce sont des oiseaux extrêmement rares plus spécialement sur la Péninsule des Balkans. Jusqu’à cette année l’urubu noir nichait dans une seule région isolée en Grèce du Nord, mais depuis cette année il est de retour en Bulgarie également. Nous avons un couple qui niche dans la région de la Stara planina orientale près de la ville de Kotel dans le cadre du projet « Avenir radieux pour l’urubu noir ».

Dans la réserve grecque « Dadia », connue également comme le Parc national Forest Dadia-Lefkimi-Soufli, situé dans les Rhodopes orientales, nichent également des vautours à tète blanche et le vautour percnoptère, ainsi que le vautour royal. C’est précisément de là que vient sur nos terres le couple d’urubu grec et en juillet nous avons libéré de la volière pour adaptation deux nouveaux oiseaux. Avec eux sur le site sont nourris également des urubus noirs « sauvages » qui sont venus tous seuls. L’un des oiseaux est sauvage, l’autre est celui qui a été attrapé plus tôt cette année dans le parc national « Les roches bleues » et il est équipé d’un émetteur radio. En plus d’eux, on enregistre dans la région deux urubus noirs de ceux qui ont été libérés dans la région de la Stara planina orientale. Avec eux et les oiseaux libres qui ont survécu depuis l’année dernière, les vautours noirs sont au total 20 dans la région du Balkan de Vratsa. Selon les experts c’est un nombre record pour les Balkans, plus spécialement cette rare espèce en dehors de la colonie de reproduction dans les Rhodopes orientales en Grèce. Les écologistes expliquent ce succès avec les 10 ans d’efforts sur le rétablissement du vautour à tète blanche ce qui est important pour attirer les urubus noirs dans la région:

"Ce sont de jeunes oiseaux ils n’ont pas encore atteint l’âge de la fertilité sexuelle – explique Gueorgui Stoyanov. Ils cherchent des régions pour nicher, des partenaires, ils forment des couples et c’est un processus normal. Les programmes que nous réalisons sont soutenus par différentes fonds de l’UE pour le rétablissement des espèces menacées ou éteintes. Les urubus noirs sont des oiseaux très importants pour la nature, y compris la péninsule balkanique, et jusqu'à présent ils n’ont niché qu'en Grèce. »

Edition: Darina Grigorova

Version française : Vladimir Sabev