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L’école bulgare à Milan fête Noël et regarde avec optimisme vers le Nouvel an

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Photo: Facebook/scuolabulgaramilano

« Cher Papa Noël, je ne veux pas de cadeau pour moi, mais fais revenir mon petit chat à la maison… » La lettre d’un enfant bulgare à Milan est déjà arrivée en Laponie et les élèves de l’école du dimanche « Peyo Yavorov » dans cette ville italienne ont fêté Noël

Dans les jours précédant la période des fêtes le bonheur des enfants de Milan se mesure en couplets de chansons, en mélodies, en pas de danse. Contrairement à l’année dernière, lorsque le Nord de l’Italie a été une des toutes premières régions touchées par la pandémie, cette fois les enfants de l’école du dimanche ont pu célébrer Noël et recevoir des cadeaux. Certains avaient demandé un jouet ou un autre objet, d’autres avaient émis le souhait de pouvoir jouer davantage dehors, et le rêve de certains de pouvoir passer Noël avec les grands-parents à la campagne se réalise. « Chaque enfant est un univers différent et ses désirs reflètent le monde dans lequel il vit », dit la directrice de l’école Guergana Hristova.


Quel a été l’impact de cette année épuisante pour tous sur le processus scolaire à l’école bulgare de Milan ?

« Cela a été une année extrêmement difficile, mais les difficultés ont aussi généré beaucoup de belles choses », répond-elle. « Au début la pandémie a été un choc terrible pour nous, parce que notre rôle est de réunir les gens, d’échanger des idées et d’être ensemble. Heureusement, grâce notamment à l’aide que nous avons reçue, nous avons pu organiser rapidement un enseignement à distance avec des professeurs d’université. Nous avons actuellement la possibilité d’enseigner à des enfants non seulement de Milan, mais de tout le Nord de l’Italie et même à quelques-uns qui se trouvent en Asie. »


Une centaine d’enfants bulgares entrent tous les dimanches en contact avec leur langue natale et l’histoire et les traditions de la Bulgarie. Ils ont aussi la possibilité d’étudier en présentiel, à communiquer et jouer ensemble, à se faire des amis. Lors de la fondation de l’école en 2014 la plupart parlaient leur langue maternelle, parce qu’ils sont nés en Bulgarie. Les choses sont différentes aujourd’hui avec les plus petits qui étudient en distanciel.

« En fait il n’est pas bizarre que certains des enfants ne parlent pas bulgare, cela dépend de la famille », explique la directrice de l’école. « Dans les familles nombreuses où il y a des grands-parents, des oncles, des tantes en Bulgarie, on leur rend visite et il est plus facile de maintenir la pratique de la langue. Il y a toutefois aussi des familles où seul un des membres parle bulgare et dans ces cas-là les résultats sont plus lents à venir et plus difficiles à obtenir en dépit des efforts, du désir et de l’amour investis. Ce sont précisément ces familles-là qui ont le plus besoin de nous comme source extérieure de motivation qui peut leur venir en soutien », indique Guergana Hristova.


Un des grands défis pour les écoles bulgares à l’étranger est comment intéresser les enfants à tout ce que représente et incarne la Bulgarie.

« Nous nous efforçons de motiver les enfants de toutes sortes de façons, y compris par des activités extrascolaires comme le théâtre et les danses folkloriques. Ainsi à notre fête de Noël chacun a pu s’exprimer en fonction de ses intérêts et de ses capacités », dit Guergana Hristova.


Au cours des sept années d’existence de l’école du dimanche à Milan on a vu apparaître une communauté soudée de parents, unis autour de causes nobles, comme par exemple une aide matérielle pour la famille du père Stéphane, un religieux aimé de tous qui les a quittés en septembre dernier. Quant à ce que l’avenir leur réserve, ils ont bon espoir. Comme dit Guergana Hristova, notre vie ne sera plus jamais la même, mais elle peut devenir meilleure.

Version française : Christo Popov

Photos :  Facebook/scuolabulgaramilano


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