Le Muséum d’Histoire de la ville de Tchiprovtsi / Bulgarie du Nord-Est/ a reçu un don d’une famille de collectionneurs de tapis anciens des Balkans, les Américains Timothy et Pénélope Hаyеs qui sont tombés sur deux pièces d’exception à Vienne – un tapis du type « Galibalda » du 18^e siècle et un autre, tissé par une femme musulmane d’une région montagneuse de Bulgarie. Et tout porte à croire que ces deux tapis sont parmi les plus anciens de ceux qui portent le label « Tchiprovtsi ». En effet les chroniqueurs du 18^e siècle ont découvert que chaque année les femmes de Tchiprovtsi et des village Kopilovtsi et Jélézna fabriquaient 8000 tapis de prière pour les besoins de l’armée turque. „Pendant longtemps, nous avons fait des recherches pour trouver ce genre de tapis et c’est vrai que la tapisserie en général était placée au service des lieux de culte religieux, des églises orthodoxes, catholiques, des synagogues et des mosquées “, nous a confié Anita Komitska, directrice du Muséum d’Histoire de Tchiprovtsi.

Rappelons qu’en 2015, le comité intergouvernemental de l'UNESCO a décidé à l'unanimité d'inscrire les fameux tapis bulgares de Tchiprovtsi sur la liste mondiale du patrimoine culturel de l'UNESCO. Deux autres éléments du patrimoine bulgare sont déjà présents dans cette liste - la coutume des danseurs sur la braise /nestinari/ et les Mamies de Bistritsa. Pour information, les tapis de Tchiprovtsi sont confectionnés à la main depuis des siècles, et les matières utilisées sont à 100% naturelles. Il s'agit notamment de pure laine qui adopte les couleurs des teintures naturelles utilisées avec goût.