D’innombrables symboles et messages sont chiffrés dans les rythmes et les broderies traditionnelles bulgares et leurs vertus guérissantes et protectrices ne sont pas méconnues. La créatrice de dessins animés Silvia Vladimirova est à la recherche d’une nouvelle expression de notre identité nationale au-delà de l’approche commerciale, ce qu’elle fait à travers une synthèse des codes secrets de la musique et de la broderie.
"Mon travail sur les costumes traditionnels qui ont participé au Festival de Jéravna m’a fait connaître la broderie sous différents aspects," indique l’artiste. "Cependant, ce qui est à la mode depuis quelques années, cet usage de la broderie traditionnelle sous forme d’empreintes sur des habits, des bijoux, des tasses est à mon avis une lecture superficielle de ce phénomène tandis que je voudrais analyser de plus près sa signification et sa symbolique."
C’est ainsi que prend forme "EMBROIDERY" – un court métrage d’animation qui combine la beauté de la broderie, le folklore bulgare et la musique traditionnelle revisitée.
Cette miniature d’animation est faite d’images numériques stylisées de symboles et motifs traditionnels de la broderie : un soleil, un épi de blé, le monde d’en haut et le monde d’en bas, une prêtresse, l’arbre de la vie, des danseurs qui reproduisent des éléments du quotidien des bulgares. L’histoire se fonde sur la trame typique des contes traditionnels : une pucelle est enlevée par un dragon et un jeune homme cherche à la sauver. Pourtant, c’est bien plus qu’une adaptation :
"Il s’agit d’une parabole sur le pardon, " nous explique Silvia Vladimirova."A la différence du conte traditionnel, le dragon est vaincu mais on ne l’abat pas. Je ne dirai pas davantage sur la fin du film car c’est un détail important mais l’histoire suit la trame d’un conte de fée authentique : il y a du bien et du mal, un combat et bien-sûr, c’est le bien qui l’emporte mais d’une autre manière, par d’autres moyens. J’ai hâte d’entendre les commentaires quand le film sera prêt pour voir comment cette idée sera reçue par le public."
La musique fait partie intégrante de ce récit folklorique. Elle s’inspire de la musique traditionnelle bulgare à travers le prisme artistique de Ivan Shopov et les chanteuses de Avigeya Voices. La combinaison du son électronique et la chanson traditionnelle Le Soleil vacille en se couchant est plus qu’un arrière-plan, c’est le fil conducteur de l’histoire du début à la fin.
"A mon sens, les dessins animés spectaculaires et la musique constituent un moyen très captivant et passionnant de vulgarisation de la broderie traditionnelle. En outre, Ivan Shopov en fait des interprétations très intéressantes. C’est quelque chose de beaucoup plus proche de notre génération qu’une lecture classique," affirme l’artiste.
La bande-annonce créée par Silvia et l’animateur frame2std avec le soutien du Fonds national de la culture est déjà prête. Le court-métrage lui-même sortira à la fin de l’été.
"Nous voulons démontrer que la broderie n’est pas que des contours stylisés de fleurs et d’autres figures mais elle révèle notre identité. Elle est un code unique qui nous fait construire quelque chose de nouveau à partir de ces éléments simples. Nous avons étudié les significations des symboles et nous avons raconté une histoire d’une manière inhabituelle, stylisée. Les figures évoquent des origamis mais le récit a aussi une dimension visuelle qui à la fin rappellera une scène de broderie. J’espère qu’elle sera comprise et que le public l’interprétera à la lumière du code contenu dans la musique," ajoute Silvia Vladimirova.
Récit : Maria Stoéva
Photos : archives personnelles
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