La réunion des ambassadeurs permanents des pays de l'UE s'est achevée sans qu'un accord soit trouvé sur les propositions de la CE concernant l'embargo sur le pétrole russe avec des dérogations pour la Hongrie, la Bulgarie et quelques autres Etats-membres. La réunion reprendra ce 30 mai avec une nouvelle tentative de compromis, cette fois-ci au niveau du Conseil de l'UE qui débute cet après-midi.

Le ministre allemand de l'Economie Robert Habeck a dit redouter que l'unité affichée par l'Union européenne sur le dossier russe commence à se fissurer alors qu'un nouveau train de sanctions contre Moscou et un projet de réduction de la dépendance européenne aux hydrocarbures russes doivent être discutés les deux prochains jours.  "Après l'attaque de la Russie contre l'Ukraine, nous avons vu ce qui peut arriver lorsque l'Europe est unie. En vue du sommet de cette semaine, espérons que cela continue ainsi. Mais l'union commence déjà à se désagréger et à se désagréger de nouveau", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Selon des sources de l'agence Reuters, la Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, qui dépend pour 65 % de sa consommation du pétrole acheminé de Russie par  l'oléduc "Droujba", est opposée à un embargo et a rejeté la première offre d’une dérogation de deux années qui lui a été offerte. Budapest a réclamé au moins quatre ans et près de 800 millions d’euros en financements européens pour adapter ses raffineries.

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