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Guerre en Ukraine

Le relogement des réfugiés ukrainiens se poursuit cahin-caha...

| Modifié le 03/06/22 à 11:03
Photo: BGNES

Des milliers de réfugiés ukrainiens ont quitté le confort des hôtels en bord de mer pour des fourgons ou des tentes avec une vingtaine de lits de camp chacune, se demandant si la nourriture distribuée à la main suffira pour tout le monde.

« Où va-t-on ? Qu’est-ce qui nous attend ? Allons-nous rester ? » : telles sont les questions que se posent les Ukrainiens. Lundi le gouvernement a suspendu son plan de relogement de ces réfugiés et a décidé de les envoyer temporairement dans les centres d’accueil d’Elhovo et Sarafovo d’où ils doivent être répartis dans des centres de vacances d’institutions et entreprises publiques dans tout le pays.


Dans ces centres d’accueil les réfugiés se plaignent du manque de suffisamment de nourriture et d’eau potable, d’eau chaude et de savon et de conditions hygiéniques élémentaires. Les barbelés les stressent encore plus. Certains ont déjà pris le départ vers leurs nouveaux lieux d’hébergement, mais ils ignoraient jusqu’au bout où ils allaient.

« C’est tout simplement mal organisé », dit une des Ukrainiennes qui ont quitté le centre à Elhovo. « Ce n’est pas bien organisé, ce n’est pas bien que les gens doivent attendre des heures sous le soleil. Pourquoi ont-ils établi une liste ? Ils l’ont faite deux fois, il y en avait une pour les enfants, les handicapés et les retraités et après ils l’ont réécrite dix fois. »


Le premier groupe de réfugiés, composé de mères avec enfants, de personnes à mobilité réduite et de personnes malades, a quitté Elhovo pour le village Yastrébino. Mais comment les 563 personnes à Elhovo y ont-elles passé leur première nuit ?

« Au début il y avait des tensions », raconte le journaliste de RNB-Kardjali Bojidar Sabev. « Les premiers arrivés étaient choqués de l’apparence de ce centre qui ressemble plutôt à une prison, avec des murs de béton surmontés de barbelés et des fourgons sur une esplanade de béton. Cependant, les gens des huit autocars suivants sur les dix arrivés ont réagi plus calmement. Il y a sur place des experts et des groupes mobiles de nombreuses ONG, des représentants du Haut commissariat aux réfugies de l’ONU et des équipes de la Croix-Rouge bulgare qui fournissent de l’eau et des aliments pour enfants. »


Yulia qui vient de la ville de Nikolaev avec ses trois enfants est déjà installée à la station de vacances des « Mines Maritsa-Iztok ». Elle reconnaît avoir été horrifiée des conditions à Elhovo : « C’était terrible là-bas, comme un camp de prisonniers avec des barreaux. » Elle dit qu’elle est reconnaissante pour l’aide obtenue et qu’elle se plaît dans sa nouvelle habitation où elle devrait pouvoir rester jusqu’à septembre. Yulia espère trouver bientôt du travail.


« Comme d’habitude nous hystérisons tout ce que nous faisons et nous gâchons tout » : c’est ainsi que le culturologue Ivaylo Ditchev résume les tensions suscitées par la déclaration sévère de la vice-première ministre Kalina Konstantinova sur les réfugiés ukrainiens et la suspension du plan de leur relogement depuis les hôtels de la mer Noire qui se préparent à accueillir les touristes de la saison estivale.


« Notre gouvernement a proposé plus qu’il ne fallait avec leur hébergement dans ces hôtels de luxe », considère-t-il. « Il était clair depuis longtemps qu’ils devraient les quitter et naturellement cela a provoqué de la déception. Pour que des étrangers puissent s’intégrer au marché du travail, ils doivent résider dans les grandes localités, là où il y a du travail. Une grande partie des Ukrainiennes sont en âge actif, leurs enfants, eux aussi, doivent mener une vie sociale. Nous avons commis la même erreur qu’avec les réfugiés syriens, qu’on envoyait aux abords de la frontière pour pouvoir les rapatrier plus rapidement. Nous devons être prêts, parce que de plus en plus de migrants entreront sur notre marché du travail. Nous avons besoin de ces gens-là. Il n’y a cependant toujours pas de politique d’intégration des réfugiés au marché du travail. »

Edition : Diana Tsankova, sur des articles et interviews de Radio « Horizon », RNB-Kardjali et RNB-Stara Zagora

Version française : Christo Popov

Photos : BGNES


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