Une équipe scientifique de l’Université technique de Varna prend part au projet ILIAD qui a pour but de créer un double virtuel de l’océan mondial permettant une communication avec des systèmes et modèles du monde réel. Les informations collectées par intelligence artificielle aideront la prise de décisions pour le trafic maritime. Les efforts des scientifiques de 18 pays sont financés par le programme « Horizon 2020 » à hauteur de 19 millions d’euros.
L’objectif de l’équipe bulgare sera de faire un double numérique de la baie de Varna et des canaux de navigation qui la relient au lac de Varna dans le Nord-Est du pays. Ainsi les modèles virtuels des processus dans la baie faciliteront la circulation des bateaux dans des conditions météo défavorables et la rendront plus sûre. Ils permettront également de réduire le temps d’attente de conditions de navigation plus favorables pour franchir les canaux.
« L’intelligence artificielle est utilisée pour l’évaluation des risques », explique le chef de l’équipe scientifique bulgare le professeur Todor Gantchev. « Notre outil pourra évaluer la visibilité, la direction et la force du vent dans une petite zone, 1 km² par exemple, ce qui fournira une carte numérique des risques. Une autre option de notre système sera l’observation d’objets insolites dans l’eau : un container perdu, une mine ou simplement un banc de méduses. Bref, nous faisons une simulation de tous les dangers possibles en temps réel et nous créons un outil qui permettra aux contrôleurs de la navigation de prendre des décisions informées. »
Le Laboratoire de recherche scientifique en intelligence artificielle de l’Université technique de Varna travaille aussi sur d’autres projets nationaux et européens. L’un d’entre eux est comment les technologies prennent en compte l’état momentané de l’humain : niveau de concentration, état émotionnel, capacité cognitive.
« Les technologies ont tellement progressé qu’elles sont intégrées au corps humain », dit Gantchev sur RNB-Varna. « Cela pourrait être utilisé par exemple pour soigner des problèmes de l’appareil moteur, pour le remplacement de membres manquants et parfois pour compenser des troubles mentaux. Les technologies ne sont pas bonnes ou mauvaises en soi, c’est nous qui décidons comment les utiliser. »
Selon le scientifique l’IA devrait être employée comme technologie de soutien dans la prise de décisions. « Il y a à ce stade des déficits liés à l’intégration dans notre cadre social et moral », dit-il, le principal étant le manque d’un mécanisme universel pour distinguer le bien du mal.
« Les technologies sont des outils qu’on devrait utiliser pour améliorer la qualité de vie et le développement de la société. Etant donné les dangers, il existe depuis 3 ans un réseau européen visant à créer une intelligence artificielle qui soit prévisible et bien intentionnée, entièrement en soutien des humains. Cette communauté veut instaurer des normes et des réglementations dans la recherche liée à l’IA. »
Il a été démontré que l’élément le moins fiable d’un système est généralement l’être humain, parce qu’il a au moins 20% d’incertitude dans tout ce qu’il fait, alors que les machines privées d’émotions font beaucoup moins d’erreurs. Les scientifiques modernes divisent les technologies en trois catégories : meilleures que l’homme (par exemple pour le traitement et la mémorisation d’information), égales aux capacités humaines et dominées par l’homme. Heureusement pour l’humanité, elle a toujours le dessus non seulement pour trouver une solution à des problèmes mal formulés, mais aussi dans des domaines comme les arts qui exigent créativité et esprit d’exploration.
Edition : Diana Tsankova sur une interview de Doroteya Nikolova, RNB-Varna
Version française : Christo Popov
Photos : ocean-twin.euUne grande fête des dinosaures est organisée ce dimanche pour les enfants avec une mission caritative, récolter des fonds pour le Centre de sauvetage de tortues au village Bania, près de la zone protégée Irakli sur la mer Noire. Le show..
Les habitants du village Ptchélarovo dans le Rhodope oriental ne manquent pas de montrer aux visiteurs de passage dans la région leur pin sylvestre de 500 ans, inscrit au patrimoine naturel de la Bulgarie. D'ailleurs, la région est connue pour la richesse..
L'Observatoire astronomique et son planétarium de la ville de Kardjali offrent une journée portes ouvertes à leurs visiteurs qui pourront observer, si le temps le permet, le Soleil et ses taches qui représentent une région en surface, marquée par..
Les succès de la Bulgarie à des olympiades internationales des sciences en 2024 font l'objet d'une expoisition "Esprits fabuleux", inaugurée à..