Le président russe Vladimir Poutine a accusé dimanche les services secrets ukrainiens d'être à l'origine de la puissante explosion qui a endommagé la veille le pont de Crimée, qu'il a qualifiée « d'acte terroriste » contre une infrastructure clé. « Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens », a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion avec le chef du Comité d'enquête russe, cité par les agences de presse russes. « Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un acte terroriste visant à détruire une infrastructure civile russe d'importance critique », a ajouté le président russe. De son côté, le chef du Comité d'enquête de la Fédération russe, Alexandre Bastrykin a déclaré que des ressortissants russes et des pays étrangers étaient impliqués dans l'attentat du pont. Ainsi le camion piégé, dont l'itinéraire a été établi, serait parti de Bulgarie pour se rendre en Géorgie par car-ferry, avant de traverser l'Arménie, l’Ossétie du Nord et Krasnodar еt se faire exploser sur le pont de Crimée.

Trois puissantes détonations ont été entendues ce lundi matin dans le centre de Kiev, la capitale de l’Ukraine, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse /AFP/. Elles ont eu lieu aux alentours de 8 h 15, heure locale. Les sirènes d’alerte aérienne ont retenti, plusieurs dizaines de minutes avant les détonations. Le maire de la capitale ukrainienne a fait également état de plusieurs explosions dans la ville lundi matin. Plusieurs gros panaches de fumée noire étaient visibles à plusieurs endroits de la ville sur des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Un journaliste de l’AFP a vu de nombreuses ambulances dans le centre-ville se diriger vers les lieux des explosions. La dernière frappe sur Kiev avait eu lieu le 26 juin.

Le président ukrainien, Volodymyr Zélensky a réagi à la frappe qui a fait au moins 17 morts dimanche à Zaporijia, parlant d'un acte "inhumain et terroriste", dénonçant une "méchanceté absolue" de la part des auteurs, non revendiqués, des tirs et déplorant "encore des frappes impitoyables sur des gens pacifiques". Trois jours plus tôt, au moins 17 autres personnes avaient déjà été tuées dans des bombardements à Zaporijia, dans le sud de l'Ukraine. Le bombardement à Zaporijia survient au lendemain de l'explosion qui a endommagé le pont de Crimée, annexé par la Russie. Le drame a fait au moins trois morts.