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Disparition d'Anton Dontchev...

Photo: BGNES


La Bulgarie a perdu un de ses grands écrivains, Anton Dontchev qui s'est éteint à l'âge de 92 ans. Connu en Bulgarie et dans le monde entier avec son roman historique "Les  Cent frères de Manol", paru pour la première fois en 1964, qui conte la résistance de paysans bulgares à l'islamisation imposée par les Ottomans au XVIIe siècle. Jusqu'à son dernier souffle, l'écrivain a suivi avec une certaine amertume les crises politiques que la Bulgarie a connues ces dernières années. "Tu ne peux pas avoir un cœur bulgare et ne pas être triste de ce qui se passe", a-t-il indiqué il y a quelque temps sur la chaîne BTV. "Nous nous exprimons mal, notre langage est glacial, le cœur n'y est pas, ce n'est pas notre langue", a ajouté Anton Donchev.

Né le 14 septembre 1930 à Bourgas, en 1948, il termine le lycée de Tarnovo et est admis en faculté de Droit à l'Université de Sofia. Diplômé en 1953, il exerce pendant quelque temps comme juge dans la même ville avant de décider de se consacrer à l'écriture. Son premier roman historique ne tarde pas à sortir, en 1961, sous le titre "Récit sur l'époque de Samouïl et son frère Aron, leurs fils Radomir et Vladislav, le paysan Jitan et Gorazd-le-Sage et tous ceux qui ont vécu parmi nous". "Les Cent frères de Manol", écrit en 41 jours seulement, est publié en 1964. Le roman a plusieurs adaptations eu cinéma et à la télévision. En juin 2015, lors d'un sondage de la TV publique bulgare, "Les Cent frères de Manol" est reconnu comme le film favori du public bulgare.

„Un magicien des mots, le chevalier du livre et le gardien de la sagesse…Anton Dontchev faisait partie de notre monde en jetant sa propre lumière d’érudit, écrivain et homme public". C’est ce qu’a écrit le président Roumen Radev dans son message de condoléances adressé à la famille du défunt.

Le chef de l’État a ajouté que la Bulgarie fait ses adieux à une personnalité lumineuse dont l’univers poétique est un exemple de persévérance et de foi dans les fondements spirituels de la nation bulgare. « Nos rencontres personnelles et sa confiance m’inspireront à continuer à défendre la dignité de la Bulgarie », a écrit Radev.

 





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