L'année 2022 marque le troisième centenaire de la naissance de Païssii de Hilendar. Savant et ecclésiastique, moine du Mont-Athos, il est l’auteur de l’Histoire slavo-bulgare, un ouvrage historique sorti sous sa plume il y a tout juste 260 ans, qui joue un rôle majeur à l'aube de la Renaissance bulgare.
Le préface de ce petit opuscule qui pour autant exerce une énorme influence sur la formation de l’identité nationale des Bulgares, lance un appel : “J’en vins à aimer énormément le peuple bulgare et la patrie des Bulgares et cela me demanda beaucoup de travail que de compulser divers livres et traités d’histoire avant que je ne réunisse et n’assemblasse en un seul petit volume que voici les œuvres du peuple bulgare. Je l’ai fait pour qu’il vous serve et pour vous adresser un éloge, vous qui aimez votre peuple et votre patrie, et qui aimeriez savoir tout ce qui concerne votre peuple et votre langue ! Recopiez ce petit volume et payez pour que ceux qui savent écrire vous le copient, et prenez garde à ne le point égarer ! “ (trad. Athanase Popov)
Deux siècles et demi plus tard, les manuscrits conservés de l’Histoire de Paiïssii sont au nombre de 70 dont un exécuté par des élèves bulgares de l’école “Hristo Botev” à New York.
“Nous avons réussià recopier l’ensemble de l’Histoire slavo-bulgare en à peu près trois semaines à l’aide des familles de tous les élèves de l’école,” a indiqué à Radio Bulgarie Dima Markova, professeure de langue et littérature bulgares et proviseure de l’école bulgare. “Chaque chapitre de l’Histoire est accompagnée d’une illustration faite par un élève. Les dessins sont extrêmement beaux.“
Ce projet scolaire se décline en trois temps :
“Dans un premier temps, l’Histoire slavo-bulgare est recopiée par tout un chacun à l’école. Puis, les élèves vont en confectionner un livre et enfin, ils feront une courte présentation sur la vie de Païssii et Sophroni de Vratsa qui a été le premier à recopier l’œuvre de Païssii.“
Konstantin Todorov qui est né en Bulgarie, a également pris part au projet. Il est parti pour les Etats-Unis avec ses parents quand il avait dix ans, il y a de cela six ans. Il parle bulgare mais à son avis l’école bulgare lui a permis de garder son niveau d’expression et de se familiariser avec la culture et les traditions de son pays natal.
“Il s’agit dans les extraits que j’ai recopiés de la grandeur de la Bulgarie. Malgré toutes les attaques de l’armée byzantine, nous l’avons repoussée presque infailliblement. D’après moi, il est essentiel que nous, la nouvelle génération, connaissions notre origine et notre histoire et en soyons fiers. Et d’autant plus si nous n’habitons pas en Bulgarie et nous devons tenir l’esprit bulgare éveillé. “
Konstantin a d’ailleurs avoué à Radio Bulgarie que ses camarades de classe à l’école new-yorkaise ont été surpris de son désir de suivre les cours de dimanche à l’Ecole bulgare.
“Il se demandent pourquoi j’ai envie de passer les dimanches de cette manière au lieu de me reposer ou m’occuper d’autres loisirs. Et pourtant, je suis très heureux de faire part de l’école car j’ai l’impression d’être en Bulgarie. On pratique des danses traditionnelles avec mes amis, c’est un divertissement, pas une obligation. “
Konstantin passe ses vacances en Bulgarie mais il n’envisage pas de retourner dans son pays natal pour y trouver une réalisation professionnelle. Certains élèves toutefois reviennent en Bulgarie, donc ce n’est jamais exclu, nous rassure Dima Markova. A la fin, elle remercie Radio Bulgarie et les autres programmes de RNB qui prêtent leur voix aux expatriés bulgares : “Nous avons toujours compté sur vous afin d’atteindre tous ceux qui écoutent la Radio nationale bulgare. “
Photos: Bulgarian School - New York) | New York NY | Facebook, archives,archives personelles, BGNES
Edition : Yoan Kolev /propos recueillis par Krassimir Martinov/
Version française : Maria Stoéva
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