La Bulgarie doit demander de l'aide à l'UE pour la protection de ses frontières...

Publié le 09/11/22 à 11:11 | Modifié le 09/11/22 à 13:05

Photo: BGNES

Ce 9 novembre est une journée de deuil à Elhovo, la ville natale du garde-frontière de 32 ans qui a été tué à la frontière bulgaro-turque. Pétar Batchvarov a été fait inspecteur senior à titre posthume et à la demande de ses parents, il sera inhumé dans son uniforme de la PAF ce mercredi.

Après cet incident tragique, des renforts supplémentaires n'ont pas été envoyés à la frontière avec la Turquie. Les effectifs sur le terrain sont suffisants, a indiqué à la RNB, Stanimir Stanev, secrétaire général adjoint du ministère de l'Intérieur. Deux individus ont été interpellés en Turquie et ce sont des ressortissants turcs qui pourraient être impliqués dans le drame. Des équipes du parquet bulgare sont arrivés en Turquie.

Dans la nuit de l'attaque, les garde-frontières turcs ont déjoué 123 tentatives de franchissement clandestin de la frontière, a déclaré de son côté sur la TV publique, Rossitsa Dimitrova, directrice de la PAF qui a précisé que 1260 agents de plus seront affectés à la direction. L'Inspection générale des services est en train d’enquêter sur 14 agents de la PAF, en poste à Elhovo, Bourgas et Malko Tarnovo qui pourraient être mêlés au trafic de migrants.

"Nous avons une bonne coopération avec les autorités turques et nous avons essayé d'amadouer le président turc pour éviter les afflux massifs de migrants en Bulgarie. A l'époque, la pression migratoire était très forte sur la Grèce qui a fermé sa frontière. Nous, nous ne l'avons pas fait et nous continuons à négocier tant bien que mal avec nos partenaires turcs, mais nous comptons surtout sur nos partenaires européens pour intercepter les passeurs et assurer la surveillance de nos frontières", a indiqué Milen Kéremedtchiev, ancien ministre de l'Intérieur.

Les agents de FRONTEX sont déployés à la frontière bulgare, mais cela ne suffit pas. Ces derniers mois, aucune démarche adéquate n'a été engagée face à la montée de la pression migratoire. Or, il n'est pas exclu que des éléments terroristes fassent partie des groupes de migrants. "Force est de reconnaître, nous ne pouvons gérer tous seuls cette situation et nous avons besoin d'une coopération plus sérieuse, car les percées dans nos frontières sont aussi des percées dans les frontières de l'UE", a ajouté Kérémédtchiev.

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