"Ce que nous sommes en mesure d'envoyer figure dans le TOP 3 des priorités de l'Ukraine dans ses besoins en armements". C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Défense Dimitar Stoyanov sur la chaîne bTV. "Les listes que nous avons établies sont concertées avec la partie ukrainienne et je pense que nos collègues ukrainiens seront satisfaits", a ajouté le ministre. Il a souligné que le 1er décembre, la liste des armements a été déposée à l'Assemblée nationale pour que les députés prennent la décision finale. Les livraisons ne vont en aucun cas priver l'armée bulgare des équipements dont elle a besoin. Ainsi, nous n'avons pas prévu d'envoyer des batteries de missiles S-300 et des avions, l’essentiel des livraisons étant destiné à l'armée de Terre ukrainienne", a ajouté Stoyanov.

A Sofia, l'association "Mères contre la guerre" compte déposer à l'Assemblée nationale, au Conseil des ministres et à la présidence de la République une pétition exigeant que la Bulgarie initie des négociations pour l'arrêt des hostilités en Ukraine et qu'elle ne soit pas entraînée dans la guerre en fournissant des armes.

Selon Irina Chtcherbakova, co-fondatrice de l'ONG russe de défense des droits de l'homme "Mémorial", dissoute par les autorités et lauréate du prix Nobel de la Paix 2022, "la solution qui se présente maintenant est une solution militaire», même si ultérieurement, la diplomatie peut jouer un rôle pour la résolution du conflit. Elle a fait cette déclaration après avoir reçu à Hambourg le prix Marion Doenhoff pour ses années de militantisme en Russie au service de la cause des droits de l'homme. «Mais ces décisions, cette diplomatie ne pourront intervenir que lorsque l'Ukraine estimera avoir gagné la guerre et pouvoir y mettre fin», a-t-elle continué. Selon la militante russe, des appels prématurés à la paix sont «puérils». «Rien ne sera jamais plus comme avant», a-t-elle relevé.Le prix Marion Doenhoff a été remis à Irina Chtcherbakova par le chancelier allemand Olaf Scholz. Fondée en 1989, "Memorial" a oeuvré pendant des décennies pour faire la lumière sur les crimes commis sous le régime totalitaire de Staline et pour préserver la mémoire de ses victimes tout en collectant des informations sur la violation des libertés et des droits en Russie. L'organisation a été dissoute par la justice russe fin 2021. Lauréate du prix Nobel 2022, l'organisation recevra la récompense à Oslo samedi 10 décembre.