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Nina Kanéva travaille sur le problème global relatif à l’épuration des eaux

La scientifique s’est vue décerner la prestigieuse distinction "Les femmes dans la science"

Photo: Annie Pétrova

20 millions de personnes deviennent chaque année victimes de maladies propagées par l’eau potable, leur nombre croissant constamment. C’est pour cette raison notamment que la science se doit de faire face à ce défi en neutralisant les nouveaux polluants. La jeune chimiste bulgare Dr Nina Kanéva-Dobrevska fait partie des chercheurs du monde entier qui essayant de résoudre ce gros problème. Tout récemment celle-ci s’est vue décerner la prestigieuse distinction "Les femmes dans la science" accordée par une compagnie mondiale de cosmétique et l’UNESCO.

Les recherches scientifiques de Nina Kanéva sont principalement axées sur la pureté de l’eau – l’un des problèmes globaux de notre survie comme genre biologique. Son projet "Épuration des eaux des médicaments pharmaceutiques" a impressionné le jury et lui a permis d’obtenir une bourse de 5 mille dollars. La scientifique fait partie de la chaire "Chimie inorganique" de la Faculté de chimie et de pharmaceutique à l’Université de Sofia "Saint Clément d’Ohrid".

"C’est en effet un problème d’actualité, global et lié à l’existence de l’humanité – a déclaré Nina Kanéva. – L’air est de plus en plus pollué, les eaux contiennent de nombreuses substances toxiques qui ont des effets très nocifs sur la santé des animaux et de l’homme. Le rapport de l’OMS montre que de nombreuses maladies liées par exemple à l’eau polluée ne cessent de se propager".

Les médicaments pharmaceutiques font partie des nouveaux polluants de l’eau. Les stations d’épuration ne réussissent cependant pas à provoquer leur décomposition et ils se retrouvent dans l’eau ne serait-ce qu’en basse concentration. "C’est ici que vient le rôle des photocatalyseurs du genre du dioxyde de titane et de l’oxyde de zinc qui aident les polluants toxiques à se transformer en substances inoffensives", précise la scientifique. Son but consiste à contribuer à ce que soient surmontés au maximum les obstacles face à la minéralisation complète des médicaments pharmaceutiques afin que l’eau devienne suffisamment pur.


"En 2007 j’étais étudiante en 1ère année et j’ai eu la chance d’accéder au Laboratoire de science et de technologie des nanoparticules qui était dirigée par un éminent scientifique – le feu chargé de cours Tsetso Douchkin  se rappelle Nina. – C’est alors qu’il m’a confié mon premier projet lié au colorant vert malachite utilisé contre les bactéries dans les aquariums de poissons qui s’est par la suite avéré cancérigène". 

Malgré les nombreuses invitations de travailler à l’étranger, Nina choisit de suivre son parcours professionnel en Bulgarie : "Je suis restée dans mon pays d’origine car je l’aime énormément, ainsi que le folklore bulgare. D’autant plus que nos jeunes scientifiques ont plein de choses à apprendre ici".

Elle-même, elle ouvre les portes de son laboratoire afin d’encourager les jeunes et talentueux scientifiques à s’occuper de science en Bulgarie…

"J’ai en ce moment une étudiante en 2e année de chimie, très jeune, intelligente, talentueuse que j’admire car elle est, dès aujourd’hui, pleine d’idées novatrices. Je ferai donc tout mon possible pour les réaliser dans le but de la convaincre de ne jamais quitter la Bulgarie".

Aujourd’hui Nina est mère d’une petite fille, depuis peu elle est aussi chargée de cours et boursière du programme "Pour les femmes dans la science".

"Mais pour réaliser tous mes rêves, j’ai dû affronter de nombreuses difficultés, passer des nuits blanches, écrire 77 articles scientifiques et participer à environ 100 conférences… reconnait-t-elle mais d’ajouter : Je me sens très heureuse et comblée".

Version française : Nina Kounova

Photos : Diana Tsankova, Annie Pétrova



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