Œuvre du réalisateur Vassil Guendov qui joue aussi le rôle principal, Bulgaran est galant, le premier long-métrage bulgare, a été projeté en avant-première le 13 janvier 1915. Depuis, cette date est devenue Journée du cinéma bulgare quand tous les professionnels du cinéma ont leur fête. A quel point l’année 2022 qui vient de terminer s’est montrée galante à l’égard du septième art ? Quid de 2023 ? Qu’en disent les cinéastes ?
La pandémie de Covid a incontestablement mis entre parenthèses la vie culturelle en Bulgarie comme à travers le monde. Après deux années particulièrement dures quand aucun film n’a pratiquement été réalisé, nous venons de terminer une année sous le signe du succès, affirme à RNB Pétar Todorov, directeur du Centre national du cinéma. En 2022, 25 nouveaux films ont été présentés au public, "en d’autres termes, nous avons regardé un nouveau film bulgare un vendredi sur deux."
"650 000 spectateurs ont vu les productions bulgares en salle. C’est le meilleur résultat des 30 dernières années qui prouve que nous égalons les autres industries cinématographiques européennes. Certes, il faut prendre en considération la question de savoir si et de quelle manière le film atteindra son public, ses performances aux festivals bulgares et internationaux, le soutien dont bénéficient les salles de cinéma. L’année dernière, le Centre a examiné à peu près 420 projets liés à l’industrie cinématographiques en gérant la distribution de 8,7 millions d’euros et c’est son meilleur résultat depuis qu’il a été fondé. Nous commençons cette année 2023 avec l’espoir de continuer ce qui a déjà été fait", indique Todorov.
Deux titres bulgares trouvent leur place parmi les films les plus regardés dans les salles de cinéma bulgares en 2022 : Prison Heart en sixième et Petya of my Petya en neuvième position. Certes, l’incertitude politique n’est pas sans impacter ce secteur culturel. La production cinématographique en Bulgarie compte majoritairement sur les fonds du Centre national du cinéma. Par conséquent, le budget national qui n’a pas encore été adopté, concerne aussi l’industrie du film, explique Todorov.
Selon le réalisateur Dragomir Sholev, auteur du film Fishbone, la situation dans le pays a un impact négatif sur les processus artistiques. A ses dires, on peut produire un film en Bulgarie en 4-5 ans mais seulement à condition de trouver des commanditaires privés. Sinon, la production peut durer 8-10 ans.
Malgré les difficultés, il faut avouer que le cinéma bulgare des derniers 12 mois offre de la variété et suscite l’intérêt du public.
La nouvelle année semble d’ailleurs prometteuse avec trois films sortants rien qu’en janvier. Mother de Zornitsa Sofia est sorti en salle le 13 janvier. Le film est basé sur la vraie histoire de la réalisatrice Elena Panayotova et le chemin qu’elle a fait du village Chiroka Laka dans les Rhodopes jusqu’au Kenya. Rappelons que c’était le candidat bulgare aux Oscars qui pourtant a été rejeté par l’Académie des Oscars car il ne remplissait pas un des critères techniques des films étrangers en dépassant notamment de trois minutes les 50% autorisés de répliques en anglais.
Attendu avec impatience, le nouveau long-métrage d’Andrey Paunov January avec Iossif Surchadzhiev, Samuel Finzi, Leonid Yovchev et Zahary Baharov, d’après la pièce de théâtre du classique de la littérature bulgare Yordan Raditchkov, sort le 20 janvier. Vasil, coproduction bulgaro-espagnole de la réalisatrice Avelina Prat avec la participation d’Ivan Barnev sera à l’affiche à partir du 27 janvier. Le film est déjà sorti en Espagne en novembre. Un mois plus tôt, Barnev a été nommé meilleur acteur au Festival international de Valladolid SEMINCI. Blaga’s Lessons, le nouveau film de Stephan Komandarev avec la célèbre actrice Eli Skortcheva devrait sortir dans les mois qui viennent. Le premier film d’un autre réalisateur, Tonislav Hristov, intitulé The Good Driver, est sélectionné pour participer au Festival de Göteborg, le plus important événement cinématique en Europe du Nord.
Le mois de janvier cette année est d’ailleurs consacré au cinéma bulgare, signale le directeur du Centre national du cinéma. Il commence par le centième anniversaire de la naissance d’un des cinéastes bulgares les plus marquants : le réalisateur Vulo Radev, né le 1er janvier 1923.
Rappelons au passage la phrase de Stoyan Doukov, un des fondateurs du cinéma d’animation bulgare : "Le cinéma a toujours été et sera l'affaire de passionnés".
Version française : Maria Stoéva
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