Le président des États-Unis soutient l’Ukraine dans la guerre qui l’oppose à la Russie depuis presque un an, mais ne compte pas répondre par la positive à toutes les demandes des dirigeants de Kiev. Lundi, Joe Biden, devant des journalistes, a opposé un refus catégorique à la livraison d’avions de combat F-16 à Kiev, en répondant un simple NON. Pourtant, la veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé une nouvelle fois une aide militaire de la part de ses alliés, même si son pays voit sa liste d'aides en armement s’allonger. En effet, les Occidentaux ont franchi un palier dans l’aide militaire après que l’Allemagne et les États-Unis ont annoncé l’envoi de chars. En effet, plusieurs pays occidentaux ont annoncé leur intention de fournir rapidement ces véhicules de combat pour aider Kiev face à l'armée russe. L'Ukraine va recevoir entre 120 et 140 chars lourds occidentaux, a affirmé mardi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, quelques jours après le feu vert des Occidentaux à de telles livraisons, après de longues tergiversations. "Lors de la "première vague de contributions", les forces armées ukrainiennes recevront entre 120 et 140 chars modernes de modèles occidentaux", a indiqué le ministre dans une vidéo sur Facebook, rappelant qu'il s'agissait de "Leopard 2" de conception allemande, de "Challenger 2" britanniques et d'Abrams américains. C'est la première fois que Kiev révèle le nombre total de ces chars que ses alliés occidentaux lui ont promis. Le Royaume-Uni va fournir des Challenger fin mars et de l'Allemagne entend envoyer ses premiers Leopard 2 "fin mars-début avril". Washington a de son côté annoncé l'envoi de 31 "Abrams". Mais le processus de livraison pourrait prendre des mois, selon plusieurs chancelleries, entre les besoins de réparation et de maintenance en amont, en plus de la formation des soldats ukrainiens sur ces modèles qu'ils n'ont encore jamais utilisés sur le terrain.
Le président du Parlement ukrainien, Ruslan Stefanchuk, a rencontré Emmanuel Macron, mardi 31 janvier à Paris, lors d’une visite officielle consacrée au renforcement de l’aide militaire de la France à l’Ukraine. Dans un entretien exclusif au Monde, il a insisté sur la nécessité de livrer à Kiev des chars et des avions et souligne les progrès réalisés par son pays en vue d’une adhésion à l’Union européenne, à la veille d’un sommet avec les dirigeants européens, jeudi 2 et vendredi 3 février, dans la capitale ukrainienne.
Dans le même temps, Vladimir Poutine a placé en état d'alerte terrorisme les régions russes frontalières de l'Ukraine, comme l'annonce le correspondant de la RNB à Moscou. Le décret présidentiel prévoit des contrôles renforcés des véhicules qui circulent dans les zones délimitées. Poutine a aussi ordonné aux ministères des Affaire étrangères et de la Défense de signer un accord avec le Bélarus pour ouvrir des centres de formation de militaires et de combat conjoints.
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