2023 est en passe de devenir une année charnière pour l’évolution de l’intelligence artificielle. Le nouveau chatbot gratuit conçu par OpenAI se répand sur la toile comme une traînée de poudre et s’apprête, selon les prévisions des experts, à bouleverser nos vies dans un futur proche. Lancé il y a à peine deux mois, il a attiré plus de 100 millions d’utilisateurs en devenant l’application à la croissance la plus rapide de tous les temps. On évoque même une révolution technologique sans précédent.
L’IA impacte notre vie depuis longtemps sans que forcément nous nous en rendions compte. Elle est déployée par exemple quand il s’agit de mettre au point des médicaments plus efficaces avec moins d’effets secondaires. Toutefois, à présent, on est confronté à une expérience plus immédiate de l’IA. On peut par exemple parler avec elle grâce au chat GPT. Quant aux craintes exprimées par d’aucuns que l’IA ne se substitue à certains métiers, il est plus probable qu’elle devienne un assistant personnel chargé des tâches les plus banales, considère Hristo Tomov, spécialiste de l’IA, en citant l’exemple du travail des journalistes. L’IA sera en état de rédiger un brouillon du texte. Elle va ainsi faire gagner du temps sans pour autant remplacer le professionnel.
A l’heure actuelle, l’IA puise dans une beaucoup plus grande réserve d’informations dans les langues les plus répandues comme l’anglais, l’espagnol, l’allemand ou encore le français. Les "petites" langes en revanche, comme le Bulgare, ont pris un peu de retard. Cela pourtant va vite changer grâce à l’avancée vertigineuse de la traduction automatique. Reste à savoir dans quelle mesure nous autres, Bulgares, sommes prêts à faire face au boom de l’IA qui se profile à l’horizon.
"A mon avis, nous n’en sommes pas encore là mais je dirais que pour l’instant personne ne l’est", indique Hristo Tomov en poursuivant :
"Les Bulgares sont probablement un peu plus défiants à l’égard des nouvelles technologies, ils prennent plus du temps à s’y familiariser et à adopter une régulation adéquate. Dans un avenir proche, la façon dont les autorités de régulation réagiront aux changements sera décisive afin de garder l’équilibre et prévenir les abus tout en laissant un champ de manœuvre suffisamment large pour profiter des atouts du numérique. En même temps, il faut dire que les jeunes sont beaucoup plus ouverts à ces changements et leurs compétences sont d’une excellence mondiale."
La Bulgarie fait des efforts considérables en matière de l’IA, son application comme son développement. On peut donner l’exemple de l’Institut de Sciences informatiques, IA et technologies (INSAIT), fondé récemment avec le soutien financier de l’Etat. "L’objectif de cet institut est de faire de la science de niveau mondial dans le domaine des nouvelles technologies", affirme Hristo Tomov. Toutefois, qu’en est-il des personnes âgées ou sans instruction qui sont nombreuses en Bulgare ? Risquent-elles d’être poussées en dehors de cette nouvelle réalité ?
"L’IA pourra devenir abordable pour ces personnes. Jusqu’à présent, on devait avoir des compétences spécialisées afin de trouver de l’information mais l’IA modifiera la façon dont nous nous en servons. Les personnes de tout niveau d’éducation et compétences techniques seront en état d’y accéder. Les différences s’estomperont dès que l’on sera capable de puiser dans des sources d’informations sous forme d’une simple conversation avec l’avancée de l’IA et le traitement des langues naturelles, ", anticipe Hristo Tomov.
L’IA peut s’avérer utile dans la lutte contre les infox souvent créées par elle-même. "Aujourd’hui, pour dire s’il s’agit d’une fausse information, il faut faire des efforts, rechercher davantage mais avec le progrès de l’IA, la vérification des faits se fera de manière automatique", explique l’expert en IA.
Version française : Maria Stoéva
Photos : Hristo Tomov, archives
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