Après avoir célébré la Journée internationale de la danse, l’artiste bulgare Christian Bakalov est parti pour Plovdiv pour poursuivre sa transformation du monde qui nous entoure. Trois sites emblématiques dans les limites de la ville sous les collines – la Base d’aviron, le Centre de la jeunesse et le Mémorial "la Fosse commune" seront transformés cet été en œuvres d’art moderne dans le cadre de son projet international « PURE/Youth ». Ceux-ci se transformeront en "scène" de trois installations d’envergure en plein air et en deux spectacles d’ici fin septembre.

Christian Bakalov est un danseur mondialement connu, chorégraphe et artiste de l’art visuel, il a travaillé avec les grands noms de la scène contemporaine. Bakalov quitte la Bulgarie à 19 ans à peine afin de se joindre au "Jeune Ballet de France" de Paris où il communique avec le public à travers la langue universelle de la danse. Christian avoue être extrêmement reconnaissant au destin grâce auquel pendant plus de 25 ans il avait réussi à réaliser tout ce qu’il portait dans son cœur. Au cours des 7 dernières années, il continue à ce faire y compris grâce aux moyens de l’art visuel et du projet "PURE" qui avait fait partie de sa tournée des villes dans plusieurs continents.

Rien que pour les 18 derniers mois, les rubans colorés et vibrants de Bakalov avaient porté des messages de liberté et d’unité aux gens dans des villes belges, écoles françaises, le parc "l’Hippodrome" de Sofia, la façade de l’Institut culturel français de la capitale et ReBonkers (Varna). Aujourd’hui ces derniers s’entrelacent avec l’atmosphère également de la 2^e par sa grandeur ville bulgare, celle de Plovdiv.

J’ai quitté la Bulgarie très jeune, en 1991, et des années de suite j’y revenais très rarement, pour une ou deux semaines pour Noël. A cette époque je ne connaissais presque pas Plovdiv. L’année dernière j’ai été invité à participer à un spectacle au Théâtre antique de cette ville, je suis venu et j’ai décidé d’y rester quelques jours. J’ai alors bien connu la ville dont je suis très vite tombé amoureux. J’ai tout de suite décidé d’y mettre en place un projet, ai rencontré des représentants de la Municipalité de Plovdiv, y ai déposé les documents requis et un an plus tard "PURE Youth Plovdiv" est déjà une réalité, a déclaré devant Vessela Krastéva Christian Bakalov.

Quant au rapport personne/environnement, l’artiste bulgare est catégorique que ce sont en premier les sites choisies qui l’ont transformé, lui-même. C’est seulement après qu’est né son désir de prendre part au projet concernant l’image de ces endroits emblématiques en y découvrant leur valeur architecturale, leur mémoire et histoire du point de vue de l’homme moderne. 

Le début de cette transformation a été marqué cette semaine par la disposition des rubans colorés le long de toute la Base d’aviron.

Le projet sera officiellement lancé le 17 mai au Mémorial "La Fosse commune" qui a connu au cours des différentes périodes l’oubli et l’essor…

Ce projet est en mesure de présenter visuellement l’unité de tous les gens indépendamment de leurs religions, cultures, couleur de la peau et convictions politiques. Nous tous, nous vibrons de la même manière dans la vie incarnée par le vent…J’ai l’espoir qu’un jour l’humanité vibrera de la même manière et sera unie malgré ses divergences, sous le rythme de la vie, de l’amour, de l’unité et de l’union. Car c’est le seul et unique moyen de survivre tous ensemble, a souligné sur Radio Bulgarie Christian Bakalov.

Plovdiv est l’endroit idéal pour faire comprendre l’idée de PURE car la ville est l’une des principales villes multiculturelles du pays, d’autant plus qu’en 2019 celle-ci a également été capitale Européenne de la culture. Christian Bakalov évoque également la chance exceptionnelle dont bénéficie la Base d’aviron qui accueillera le Championnat mondial d’aviron pour hommes et femmes de moins de 23 ans, du 19 au 23 juillet. C’est ainsi que l’installation en question pourra être vue par milliers de spectateurs à travers le monde entier. "C’est le plus grand projet que j’ai effectué et je suis très heureux qu’il se réalise notamment en Bulgarie", dit en conclusion l'artiste bulgare.

Version française : Nina Kounova