La première rue à porter le nom d’un donneur d’organes qui a sauvé la vie de quatre personnes, se trouve à Varna. Elle a été nommée ainsi pour attirer l’attention sur ce don si précieux, le dernier que l’on puisse faire à l’issue de son existence terrestre. Cette rue, située dans le quartier "Asparouhovo", s’appelle "Guéorgui Nikolov". Elle a été rebaptisée à l’initiative de particuliers et de personnes apparentés au projet "Le dernier don de l’homme" dont l’objectif est de soulever la question du don d’organes en Bulgarie et les défis auxquels il fait face.

Une vie après la mort

Guéorgui est un jeune homme de Varna qui aura toujours 21 ans après un incident survenu le 20 septembre 2015. Étudiant à l’étranger doté d’une intelligence vive, il n’avait jamais eu de problèmes de santé et ne s’en doutait donc pas qu’un anévrisme cérébral allait se rompre et mettre fin à sa vie. Les anévrismes ne se caractérisent pas par des causes ou des symptômes précis. Dans le cas de Guéorgui, il ne s’agit en effet que de malchance. Néanmoins, il a offert la chance de vivre à quatre personnes. Un vrai héros, il a ainsi inspiré l’idée d’une rue qui porte son nom.

Le don d’organes en Bulgarie

En 2022, il n’y a que 13 cas de prélèvement d’organes sur personnes décédées, dans le même temps, à peu près 1000 patients attendent une greffe ce qui fait de la Bulgarie la lanterne rouge de l’UE pour les transplantations. Selon certains, à ce rythme-là, cela prendrait en effet pas moins de 20 ans jusqu’à ce que toutes les personnes qui en ont besoin aient reçu leur greffe.

Version française : Maria Stoéva