"Plus de 400 entreprises en Bulgarie opèrent dans les secteurs de la mécatronique, l'électronique et la microélectronique. Essentiellement tournées vers l'export, celles-ci sont engagées dans des activités d'innovations tout en proposant une production moderne". C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Économie et de l'Industrie, Bogdan Bogdanov. À ces dires, ces trois secteurs représentent le secteur privilégié en Bulgarie et, par conséquent, une vision claire du développement de leurs capacités est élaborée.
Le ministre de l'Éducation nationale Galin Tsokov estime que le secteur de l'électronique et de la mécatronique se prête parfaitement à la mise en place de cursus bi-diplômants au sein des universités. Des programmes de licence et de maîtrise de ce type sont actuellement en cours de création, c'est pourquoi les entreprises de ces secteurs sont attendues pour présenter leurs projets.
"Dans le cadre du programme "Science et éducation pour une croissance intelligente", ces parcours de pointe dans le domaine des sciences de ingénierie moderne sont développés par la plupart des 16 centres de compétences et d'excellence bulgares", a ajouté le ministre. On s'attend à ce que lors du prochain programme opérationnel, les centres se connectent et coopèrent avec des entreprises, que des startups soient lancées dans le domaine concerné et qu’une mise en œuvre des projets de la recherche scientifique soit réalisée.
Bien qu’étudiants en quatrième année, Anton et Alex font déjà partie de l’industrie de la haute technologie. Ils participent au développement d'une entreprise belge forte de 20 ans d'expérience dans la fabrication de produits microélectroniques et de semi-conducteurs, ainsi que dans la conception de dies qui font fonctionner non seulement les automobiles, mais aussi les appareils électroménagers et les capteurs dans les bâtiments. Au sein de l'entreprise, disent-ils, il y a d’autres jeunes, y compris leurs collègues étudiants.
"Un de mes collègues a commencé à travailler encore plus jeune et, à un moment donné, l'opportunité s'est présentée à moi de rejoindre l'entreprise. Ce travail m’est très utile pour mes études, étant donné qu'il concerne ma spécialité", explique Anton, et Alex d'ajouter : "Je travaille pour la société depuis un an, il y avaient des postes vacants pour les stagiaires et actuellement j’ai le statut du salarié embauché en CDD."
Siméon Kostadinov travaille également pour une entreprise de haute technologie au sein de laquelle il développe des logiciels de conception des circuits microélectroniques. "Les entreprises n'épargnent ni argent ni efforts pour former les étudiants parce qu'elles sont en quête des meilleurs élements correspondant à leurs besoins", dit-il. Et comme les plus talentueux ont généralement hâte de terminer leurs études pour pouvoir quitter la Bulgarie, les entreprises comptent sur des programmes de stages conçus de manière très sérieuse pour ne pas les perdre.
"Notre travail est assez spécifique et nous ne pouvons pas attendre des universités qu'elles préparent ce type de spécialistes", continue Siméon Kostadinov. "C’est précisément la raison pour laquelle nous acceptons les étudiants en troisième ou quatrième années en stage. La réalité nous oblige à penser de sorte à faire évoluer l'entreprise, tout en créant un environnement favorable aux étudiants et experts bulgares pour qu'ils puissent exercer le travail qu’ils aiment, élevant ainsi le niveau de l'industrie microélectronique bulgare."
Ces dernières années, une forte augmentation de la demande d'ingénieurs a été constatée dans notre pays, explique Dimitar Nikolov, professeur à l'Université technique. Dans le même temps, on constate un manque d’intérêt pour les cursus d'ingénieur. Il y a cependant une lueur d’espoir, à savoir que l'État bulgare a récemment repris conscience de l'importance des technologies d'ingénierie.
"L'État impose des politiques qui donneront néanmoins des résultats en termes d'augmentation du nombre d'étudiants et de leur qualité", estime Dimitar Nikolov. "La concurrence entre les universités bulgares et les entreprises étrangères est très rude, mais c'est inévitable pour pouvoir recruter et retenir les meilleurs talents sur le marché du travail. Nous parvenons à en garder un grand nombre parce que, d’abord, nous sommes Bulgares, et ensuite, grâce aux conditions que nous leur offrons. Notre université coopère avec la plupart des entreprises de notre secteur, ce qui permet aux étudiants d'y travailler. Nos initiatives et nos politiques sont compétitives en comparaison avec celles de l’Europe occidentale."
Le ministre de l'Économie et de l'Industrie, Bogdan Bogdanov, estime également qu'il est nécessaire de réconcilier l'économie, le secteur public et les établissements d'études afin de garantir l'essor économique de notre pays.
Version française : Svjetlana Satric
Edition : Diana Tsankova /d’après l’interview réalisées par Dobromir Videv et accordée à la chaîne info "Horizon" de la RNB/
Crédits photos : Freepik.com, BТА, BGNESSeulement 15% des Bulgares deviendraient des parents d’accueil, 68% sont catégoriques qu’ils ne voudraient pas qu’un enfant soit placé dans leur famille, 17% sont incertains. C’est ce qu’a établi une étude de la société de sondage Trend conduit à..
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