La 6ème édition du Festival du cinéma bulgare aura lieu du 10 au 13 septembre 2024 au cinéma Le Grand Action à Paris.

"Nous voudrions montrer cette année des coproductions internationales avec la participation de la Bulgarie, ce sont les trois longs-métrages du programme", relate Rouména Ivanova qui fait partie de l’équipe de bénévoles en charge de ce premier et unique en son genre festival du film bulgare indépendant en France. "Une autre chose qui nous a conduit à choisir ce thème, "Plus forts ensemble", est notre désir de mettre en lumière le jeune cinéma bulgare qui a tout notre soutien. Une des journées est d’ailleurs dédiées aux courts-métrages bulgares. Nous avons sélectionné 6 films qui seront en lice pour le prix du public et le prix du jury."

Le public sera d’ailleurs impliqué non seulement au Grand Action mais aussi depuis la Bulgarie :  

"Grâce à l’un de nos partenaires, la plateforme gledam.bg dédié au cinéma bulgare, tous les spectateurs sur le territoire bulgare peuvent visionner nos 6 courts-métrages et voter pour celui qu’ils ont aimé le plus. Le 12 septembre nous allons calculer les votes du public dans la salle à Paris et ceux donnés à travers la plateforme pour déterminer quel est le film préféré du public. Le cinéma, c’est un dialogue. Il faut le ressentir. Je dirais que les six films sont très différents les uns des autres, nous avons donc hâte de voir qui sera le plus apprécié du public et du jury."

Depuis 2017, le festival est au rendez-vous pour promouvoir le cinéma bulgare à Paris.

"Très nombreux sont ceux qui ont consacré leurs efforts de bénévoles à cette initiative depuis ses débuts. Le manque de financement rend l'organisation difficile et  extrêmement ardue", déclare Rouména Ivanova.

Née à Varna, depuis 12 ans, elle se fraye un chemin dans l’univers du 7^e art en travaillant et faisant des études à travers l’Europe : en Allemagne, Tchéquie, France. Elle participe souvent à des projets de volontariat dont le Festival du cinéma bulgare à Paris. Elle ne cache pas d’ailleurs que les difficultés financières inhérentes à une telle entreprise peuvent s’avérer décourageantes.

"Nous faisons beaucoup de choses par nos propres moyens mais cela ne devrait pas être le cas car nous sommes des bénévoles et cette cause est particulièrement importante".

Il est important que le jeune cinéma bulgare entre en contact avec l’industrie du cinéma en Europe et à travers le monde. Pour cette raison les rencontres et les discussions après les visionnages et entre les professionnels du cinéma constituent un aspect essentiel du festival. Le forum sera inauguré avec une projection du film The Shameless de Konstantin Bojanov, une coproduction entre la Bulgarie et quelques autres pays, dont la France, récompensé à Cannes de meilleure interprétation féminine. Le producteur français du film sera l’invité spécial de la soirée inaugurale.  

Diplômé de l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son française, la Fémis, Kalin Kalev, réalisateur bulgare de renommée, se met du côté de la cause du festival et présidera le jury.

"Léo Ortuno, journaliste et critique de cinéma, sélectionneur du programme courts-métrages au festival de Cannes est l’un des membres du jury. Elizabeth Kormanova en fait également partie. Diplômée de Paris 1 la Sorbonne, elle travaille au Royaume-Uni dans une grande entreprise de distribution de films. Le quatrième membre du jury est la réalisatrice diplômée cette année de la Fémis Madalena Valencia", passe en revue les membres du jury Rouména Ivanova.

L’édition est organisée en partenariats avec l’Académie nationale des arts du spectacle (NATFA), la Fémis, l'Institut culturel bulgare à Paris, l’Ambassade de Bulgarie en France et  l’Institut français de Bulgarie qui prendra le relai de la soirée de clôture et de remise des prix du Festival à Paris le 13 septembre, avec une projection parallèle du premier long-métrage LGBTQI+ bulgare Le fruit défendu de Venci D. Kostov. Sous-titrés en français, les films de la programmation seront présentés au public bulgare jusqu'au 28 septembre.

Version française : Maria Stoéva

Photos : bgfilmfest.eu, institutfrancais.bg, Eléna Karkalanova