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1952: L’année où la scène bulgare a perdu le colosse Krastio Sarafov

Krastio Sarafov dans le rôle de Famoussov, “Le Malheur d'avoir trop d'esprit", Alexandre Griboïedov
Photo: Archives du Théâtre national

Krastio Sarafov est un nom emblématique et un véritable colosse de la scène bulgare qui a interprété des rôles inoubliables dans des pièces de Shakespeare, Gogol, Tchekhov, Molière, Schiller et de dramaturges bulgares.

Arrivé à Sofia avec sa famille à l’âge de 12 ans, le jeune Krastio Sarafov découvre le théâtre « Zora » (« Aube ») qui était à cette époque-là l’unique maison de théâtre dans la capitale bulgare. Fasciné par le jeu de ses amis dans des pièces différentes, il décide de rejoindre les rangs des acteurs. L’année 1891 marque son baptême de feu sur la scène non sans la colère de ses parents.Pour l’éloigner du théâtre, ils l’envoient faire des études en Turquie. Mais après le lycée Krastio Sarafov se présente à un concours de bourses d’art dramatique à l’étranger. Face à la concurrence de 60 candidats, il décroche une bourse pour faire des études à Paris mais après l’intervention de son père il est envoyé à Saint-Pétersbourg. De retour à Sofia, Krastio Sarafov se produit sur les scènes des théâtres sofiotes et devient même l’un des fondateurs du théâtre national « Ivan Vazov ».

Aux dires de ses collègues, Krastio Sarafov prenait chaque rôle et chaque montée sur la scène très au sérieux. La Radio nationale bulgare a conservé dans ses archives sonores les souvenirs de l’acteur Ivan Dimov pour Krastio Sarafov :

« Krastio Sarafov a toujours été pour moi plus qu’un acteur. Un maître inspiré qui m’a introduit dans les secrets de l’univers théâtral. On dit qu’il aurait du mal à apprendre ses rôles. Vrai ou non, ce qui compte c’est que Krastio Sarafov étudiait ses personnages jusqu’au moindre détail et pour se faire il fixait toute son attention sur eux. Pour moi, malgré son talent énorme, Krastio Sarafov est synonyme d’assiduité au travail. »

En 1952 Krastio Sarafov, l’une des légendes de la scène bulgare s’éteint mais un an plus tôt, en 1951, l’Académie nationale de Théâtre et de Cinéma prend son nom.

Version française : Krassimir Koprivenski



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