Sur la liste de problèmes qui préoccupent le monde des affaires, les autorités et les analystes, la question de de la déflation quasi chronique déjà en Bulgarie avance de place en place en direction de la tête de cette liste. Dans la langue des consommateurs, la déflation signifie baisse des prix. En effet, l’indice des prix de détail en septembre qui vient d’être annoncé cette semaine par l’Institut national de la Statistique affiche une baisse de 1,4% depuis le début de l’année. En fait il s’agit d’un phénomène qu’on observe déjà depuis plus d’un an. Du point de vue des consommateurs cela pourrait être quelque chose de positif et être un motif de réjouissance – qui ne souhaite payer moins cher en allant au magasin !? Mais du point de vue de l’économie nationale, du business et des finances publiques, les effets de la déflation sont assez négatifs et peu nombreux sont les experts qui y voient quelque chose de réconfortant.
Les raisons pour la déflation sont nationales et internationales. Sur la liste des raisons inhérentes à la conjoncture nationale on pourrait mentionner en premier lieu les prix contrôlés sur le marché de l’énergie et leur baisse artificielle pour des raisons politiques /populistes?/ ces derniers mois. On devrait dans ce contexte également tenir compte de la morosité au niveau de la consommation intérieure qui bien qu’en légère hausse n’est toujours pas en mesure d’imprimer des impulsions nouvelles à l’industrie, au commerce et au secteur financier. A tout cela viennent s’ajouter les prix internationaux des hydrocarbures et des produits alimentaires en chute libre.
L’inflation négative signifie pour le business des prix de vente plus bas, c’est-à-dire des recettes moins grandes. Cela, à son tour, suppose un gel ou même des coupes des dépenses pour le travail, pour les investissements et pour les innovations. Finalement, tout cela conduit à une baisse de la consommation et, par conséquent, à de nouvelles baisses des prix. C’est ce que l’on appelle une spirale de la déflation et c’est un des problèmes qui préoccupe le plus la Banque centrale européenne.
Mais les effets négatifs de la déflation ne concernent pas uniquement les rémunérations des salariés, la consommation et l’emploi, ils sont tout aussi visibles au niveau des recettes de l’Etat. Les prix de vente plus bas signifient une TVA importante, la TVA qui est la principale source de recettes pour les caisses de l’Etat.
Les dernières mesures des autorités bulgares et les promesses en termes de politique économique des nouveaux gouvernants qui manifestent une plus grande volonté de tenir compte des réalités du marché et des lois économiques donnent lieu cependant à un optimisme modéré pour l’avenir.
Le gouvernement soumettra au parlement le projet de budget pour 2025 au début de la semaine prochaine, a annoncé la ministre des Finances Ludmila Petkova. Il présente un déficit de 3%, soit environ 3 milliards d’euros. Les taux d’imposition et les..
Le gouverneur de la Banque nationale de Bulgarie /BNB/ Dimitar Radev a rencontré les ambassadeurs des pays de l'UE pour évoquer l'adhésion de la Bulgarie à la zone euro, comme annoncé par la BNB. La discussion a été organisée par l'ambassadeur de Hongrie à..
Lors de la cérémonie de remise des prix annuels de la Chambre de commerce et d'industrie, le ministre de l’Économie, Petko Nikolov a annoncé qu'avec une croissance de 2.2% de son PIB, la Bulgarie est un des 6 premiers pays de l'UE. De son côté, le..
41% des sociétés qui font partie de l'Association des industriels bulgares anticipent une baisse de la croissance économique en 2025, alors que 21% estiment..