Du 12 au 17 janvier l’Union des journalistes bulgares accueille une délégation de la ville de Mudanya, région de Boursa en Turquie voisine. Plus de détails avec Yasar Gerçekçi président de l’association des journalistes de Mudanya :

« L’union des journalistes bulgares est notre partenaire au projet «  L’adaptation des médias turques aux exigences de l’UE. » Il fait partie du programme d’aide à titre gracieux appelé « Le dialogue dans la société civile »  signé par l’UE et la Turquie. C’est notre première visite en Bulgarie et notre première prestation en commun. La délégation comprend des journalistes, des représentants d’organisations non gouvernementales, membres du Conseil municipal et le président du Conseil civil. 

Notre but est de nous rencontrer entre collègues journalistes, de prendre connaissance de plus près des médias bulgares et de la culture de votre pays. La deuxième étape importante du projet est le tournage d’un documentaire qui reflètera les titres des journaux bulgares avant et après l’adhésion du pays à l’UE. Le film sera diffusé en Bulgarie et en Turquie. Ce qui nous a surpris le plus est le fait que les médias régionaux existent sans le soutien de l’Etat et des municipalités. Chez nous c’est un peu diffèrent. Une grande partie des journaux en Turquie soutiennent le pouvoir et cela donne l’impression qu’on ne peut pas éditer un journal ou une revue sans que l’Etat soit derrière financièrement. C’était donc la première chose qui a attiré notre attention. Nous voudrions pouvoir transposer cette indépendance des médias en Turquie également. Dans le cadre de la deuxième étape du projet des collègues journalistes vont visiter l’agence Reuters à Londres dans le but d’améliorer leur qualification professionnelle. Je remercie mes collègues de l’Union des journalistes bulgares pour l’accueil chaleureux. »

La présidente de l’Union des journalistes bulgares Snéjana Todorova :

« Le thème du projet gagnant de nos collègues turques est lié à l’adaptation des médias turques aux exigences de l’UE. Nous sommes heureux qu’ils aient choisi la Bulgarie pour partenaire et plus précisément l’Union des journalistes bulgares. Nous espérons que leur visite en Bulgarie marquera un nouveau départ dans les relations avec cette nouvelle association journalistique. J’ose croire qu’elle contribuera à une meilleure collaboration entre les deux pays d’autant plus qu’il existe en Bulgarie une minorité turque avec laquelle nous cohabitons depuis des siècles. »

Les journalistes turques ont manifesté un immense intérêt pour le thème de la liberté d’expression en Bulgarie. En quoi notre pays pourrait être pris en exemple - Snéjana Todorova :

« Comme vous le savez déjà, avant les changements démocratiques de 1989 il existait une édition très intéressante et de renommée – le journal « Culture populaire » dont la ligne éditoriale reposait sur le slogan «La liberté d’expression est mère de toutes les libertés ». La liberté d’expression est un principe fondateur de toute société démocratique et d’une extrême importance pour les journalistes d’un pays.  Ces dernières 25 années, l’Union des journalistes bulgares a affiché son attachement aux valeurs démocratiques et défend son droit d’indépendance. Nous n’avons jamais été confortables par notre position prise à l’égard d’aucun pouvoir. Mais c’est en cela que consiste notre fierté. Le vrai journalisme est indépendant avant tout.L’Union des journalistes bulgares travaille sur un document en faveur des droits des collègues journalistes, car nous estimons qu’ils ne sont pas suffisamment protégés. Ils ne doivent pas être influençables et dépendre de la volonté de leur employeur et propriétaire du média. Ce qui est d’autant plus vrai quand on sait qu’une bonne partie des médias chez nous sont privés. »