Depuis le début de l’année, des signes encourageants de reprise se profilent dans l’économie bulgare, dont nos dirigeants sont fiers et qu’ils ne manquent pas de souligner à chaque petit succès, même si les contribuables bulgares ont du mal à comprendre ce que signifient les notions de « hausse de la réserve fiscale » ou de « redressement de la balance des paiements », et surtout leur traduction en termes de pouvoir d’achat ou de revenus des ménages. Et même si la confusion règne, force est de reconnaître que ces indices macroéconomiques ont un impact considérable sur notre quotidien, surtout quand ils sont en perte de vitesse, ce qui heureusement, n’est pas le cas…

Pour en revenir à l’embellie économique de ce début d’année, les derniers chiffres de l’Institut national de la Statistique mettent clairement en valeur la tendance au mieux. Ainsi la confiance des consommateurs aurait progressé de 2,3% ces 4 derniers mois /+1,8% dans les grandes villes et +3,9% dans les villages/. L’optimisme exprimé va même jusqu’à s’étendre jusqu’aux 12 prochains mois, même si les consommateurs bulgares ont peu d’espoir quant à une hausse de leur niveau de vie ou des finances de leur ménage.

L’optimisme est également de mise quand il s’agit des importations et des exportations de la Bulgarie. En principe, les experts économiques sont d’avis que si les exportations d’un pays sont plus importantes que les importations, c’est un signe de bonne santé de l’économie du pays. Tendance confirmée par l’Institut national de la Statistique d’après lequel rien qu’au cours des 3 premiers mois de l’année, les exportations de la Bulgarie ont progressé de 12,7% pour dépasser les 5,5 milliards d’euros. 

Les bonnes nouvelles pour l’économie bulgare ont été confirmées par Bruxelles qui a révisé à la hausse ses prévisions de croissance passant de 0,6% à 1% en 2015. Quant au ministère bulgare des Finances, il est allé encore plus loin, annonçant 1,4% de croissance du PIB à la fin de l’année.

Et puisque nous sommes au rayon des bonnes nouvelles, disons qu’en avril le chômage a reculé de 0,3%, pour plafonner à 10,7%, chiffre inférieur de 1,1% par rapport à celui de l’année dernière.

Comment expliquer ces prémices d’une relance de l’économie bulgare ? Certainement par le retour à la stabilité politique, au dialogue productif entre les partenaires sociaux et à la confiance rétablie de nos principaux partenaires économiques de l’Union européenne. Il nous reste donc à espérer que l’excédent  budgétaire, très salutaire pour les dépenses publiques, augmentera et que des facteurs conjoncturels nationaux, régionaux ou européens ne viendront pas ternir notre réputation de pays en croissance…

Version française: Sonia Vasséva