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Le violoniste Ivan Mihov : "La musique vient du cœur"

Photo: bg-popfolk.com

Le musicien folklorique Ivan Mihov est un véritable virtuose du violon. Ses 79 ans ne l’empêchent pas de continuer de jouer et de créer.

La musique instrumentale a de riches traditions sur nos terres. Les Bulgares utilisent depuis les temps anciens des instruments, tels que la gadoulka/le rebec/, le kaval et la gaïda/cornemuse/, déjà bien connus aujourd’hui, ainsi que la bulgarina, très populaire dans le passé, mais disparue en nos jours.

Le centre principal de musique d’orchestre en Bulgarie, et plus particulièrement de musique de mariage, sont les villages dans la région de Plovdiv, Assénovgrad, Haskovo et Tchirpan. La population de cette région garde ses traditions, dans lesquelles ont su pénétrer durablement des instruments typiques pour la musique classique européenne, tels que la clarinette, le violon, l’accordéon, accompagnés bien sûr de la grosse caisse. Et en parlant d’instruments, une des écoles les plus fortes dans la région est celle du violon qui, aujourd’hui encore, est une véritable pépinière de talents. Chaque joueur professionnel de gadoulka devient à un moment donné un bon violoniste. Ivan Mihov est parmi les plus célèbres représentants de cette école. Aujourd’hui, le virtuose a 79 piges, mais il continue à composer et à jouer. Etant autodidacte et ne sachant pas écrire les notes, quand il invente une nouvelle mélodie, il l’enregistre sur son magnetophone, son plus grand ami. Et la musique, elle naît en lui en permanence, même la nuit.

Dans une interview accordée à notre collègue Nikolay Tchapanski de radio Plovdiv, Ivan Mihov raconte :

« En 1958 j’ai créé le groupe de Béloretchen. 14 ans plus tard, quand il s’est désintégré, j’ai fondé le groupe de Bélozem. J’ai joué avec le groupe de Sadovo, avec le groupe de Tchirpan. Et jusqu’aujourd’hui, j’essaye de garder la musique. La musique folklorique doit être conservée, c’est notre art populaire. Les jeunes aujourd'hui rivalisent entre eux et, dans leur désir de devenir des virtuoses, ils oublient que la musique n’est pas un sport, elle vient du cœur. »

Parfois le violoniste interprète ses khoros sur une seule corde, parfois même uniquement avec la partie en bois de son archet. Au fil des ans, il a tellement appris à maîtriser son instrument qu'il arrive à imiter avec lui toutes sortes d'animaux.

Au cours de sa carrière, Ivan Mihov a travaillé avec la plupart des meilleurs musiciens de la scène folklorique bulgare – le clarinettiste, le prof. Petko Radev, l’accordéoniste Petko Datchev, le trompettiste Ivan Hadjiyski, etc. Parmi ses élèves sont nombre d’illustres instrumentistes des nouvelles générations, tels que Guéorgui Yanev, Ivan Boytchev, Roussen Kalev, Ivan Yozov et beaucoup d’autres.

Depuis 1980, Ivan Mihov a son propre atelier de fabrication de violons.

Dans son dernier album, le violoniste travaille en partenariat avec les musiciens de l’orchestre « Jeunes Thraces ». C’est ainsi que ses dernières compositions voient le jour. Ce projet est la preuve que la continuité et le respect entre les générations de musiciens folkloriques bulgares sont toujours vivants.

Version française : Sia Karaguiozova




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