Tard dans la soirée du mercredi le Parlement a adopté le budget de l’Etat 2016. En principe c’est un des événements parlementaires les plus importants de l’année et l’encre dans les médias ne cesse de couler au sujet des différents enjeux des politiques budgétaires. Cet intérêt est dû aussi au fait que l’Etat reste le plus grand employeur et investisseur dans le pays et beaucoup de citoyens sont suffisamment concernés pour suivre l’actualité de près. Car après tout, il s’agit de nos salaires, retraites, aides sociales et bourses d’études.
Cette année les débats n’étaient pas particulièrement houleux à quelques exceptions près. Globalement le nouveau budget n’a rien de sensationnel, il est d’une logique technocrate sans faire trop de vagues sur le plan économique et social. Le gouvernement investit le plus de moyens dans des projets d’infrastructures et pour la santé. Il y en a un peu pour le social et les retraites, on desserre un peu la ceinture pour l’administration publique. Ce budget d’austérité s’applique aussi au domaine fiscal – les impôts n’augmenteront pas et restent tels quels. Les recettes de l’Etat sont supposées augmenter suivant la croissance du PIB qu’on prévoit autour de 2%. Les emprunts extérieurs peuvent atteindre les 2,7 milliards d’euros, mais c’est peu probable. L’essentiel c’est que le déficit public retombe à 2% du PIB, ce qui est acceptable pour Bruxelles.
Certains analystes demandent comment, avec cette politique budgétaire conservative, les grandes promesses de réformes dans l’éducation, la police, la justice et la santé seront réalisées. Les responsables politiques répondent que ce n’est pas l’argent mais la volonté politique qui compte et qu’en plus ce budget a pour objectif non pas d’augmenter les dépenses mais de les diminuer, afin que l’efficacité des différentes institutions publiques soit améliorée. On verra, ce qui va se passer, car souvent, le gouvernement cède aux revendications sociales, comme nous l’avons vu avec les manifestations des employés du ministère de l’Intérieur, qui n’ont pas accepté la diminution de leurs revenus.
Version française : Miladina Monova
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