Podcast en français
Taille du texte
Radio nationale bulgare © 2024 Tous droits réservés

La déflation compromet la croissance

Photo: archives

La déflation, c’est-à dire la baisse des prix à la consommation, est un phénomène très contradictoire. D’une part la chute des prix devrait plaire aux consommateurs et avoir pour effet une hausse des achats et de leur valeur. D’autre part, la déflation indique tout-à-fait le contraire : une demande faible et une pénurie de clients ce qui finalement réduit les chiffres d’affaires du business.

L’Institut national de statistiques a enregistré en Bulgarie une déflation en février également. Rien de surprenant, car ce phénomène se manifeste régulièrement depuis presque deux ans mais ni les consommateurs semblent heureux, ni le business semble très préoccupé. Il semble que finalement tout le monde s’y est adapté plus moins et que la chute des prix ne provoque que l’indifférence. D’autant plus que les ménages en réalité ne bénéficient qu’en théorie des réductions des prix car en fait ces réductions sont en règle générale compensées par des hausses des prix d’autres marchandises dans le panier du consommateur.

Dans ce contexte on observe malgré la chute décourageante pour le business des prix à la consommation une hausse du PIB record en 2015 de 3%. Cela est dû avant tout à la croissance des exportations mais on peut facilement imaginer ce qu’il en aurait été si ces exportations étaient garnies d’une dose stimulante d’inflation !

La raison principale pour la déflation réside dans la chute globale des prix du pétrole et des autres hydrocarbures et énergies. On a déjà enregistré en Bulgarie les deuxièmes plus bas en Europe prix des carburants à la pompe. Cette baisse a été égalementreflétée dans les prix du gaz qui en plus de cela dans les futurs quelques mois devraientdiminuer d’encore un quart. Finalement il y aura inévitablement des retombées pour lesautres énergies également, l’énergie électrique et thermique notamment qui sont étroitement liées aux prix du gaz. Tout cela pour dire que ce ne sont que des signes de future déflation.

Le ministère des Finances et la Banque nationale bulgare cependant prévoient pourcette année une faible inflation de l’ordre de 2%. D’où viendra-t-elle est difficile à dire. Mais il est sûr que ce ne sera pas l’explosion de la consommation intérieure qui en sera la raison car le pouvoir d’achat des Bulgares reste très faible et ils préfèrent en plus de cela mettre de côté dans les banques à taux presque zéro le peu d’argent dont ils disposent. Il est évident qu’une demande plus grande pour des marchandises bulgaresne pourrait venir que du côté des exportations ce qui pourrait éventuellement provoquerune légère hausse des prix, c’est-à-dire de l’inflation. D’autant plus que ces exportations augmentent en permanence et elles poussent l’économie. De toute évidence cela cependant ne sera pas suffisant car presque tous les observateurs et experts s’accordent à penser que cette année le Produit interieur brut ne pourra pas augmenter autant que l’année précédente et sera en-dessous des 3%. La déflation compromet la croissance.

Version française: Vladimir Sabev



Последвайте ни и в Google News Showcase, за да научите най-важното от деня!

Tous les articles

Dimitar Glavtchev et Djeyhoun Baïramov

La Bulgarie veut être actionnaire dans un corridor d'énergie verte d'Azerbaïdjan vers l'Europe

La Bulgarie souhaite être actionnaire dans l'initiative de création d'un corridor de transport d'énergie verte produite en Azerbaïdjan et exportée en Europe, a déclaré le premier ministre Dimitar Glavtchev à sa rencontre à Berlin avec le ministre des..

Publié le 11/06/24 à 17:35

La récolte de blé attendue en 2024 dépasse les 6 millions de tonnes, la Bulgarie exporte dans plus de 30 pays

Au village de Zlatitrap dans la région de Plovdiv a été lancée la campagne de la moisson dans le cadre de l'initiative "Le pain de la paix" qui réunit 12 pays d'Europe Centrale et Orientale. Le ministre de l'Agriculture Gueorgui Tahov a indiqué que la..

Publié le 11/06/24 à 15:31

La Bulgarie a souscrit un nouvel emprunt obligataire de 200 millions d'euros...

Le ministère des Finance a lancé une nouvelle émission obligataire de 200 millions d'euros pour une période de maturité de 6 ans et à un taux d'intérêt de 3.25%. Plus de 70% des bons du Trésor ont été rachetés par des banques, 16.5% par des..

Publié le 11/06/24 à 09:30