Quel est le plus grand problème des étudiants ? C’est probablement la nécessité d’apprendre et retenir d’énormes quantités d’infos que souvent ils ne comprennent que partiellement. Or, étudier sous la contrainte a des effets négatifs au niveau des capacités de concentration et de motivation. Un homme a essayé cependant de résoudre ce problème, du moins en partie. Nous avons rendez-vous avec le Bulgare Alexandre Naydenov qui avec un ami Allemand a mis au point une plateforme de soutien aux étudiants et scientifiques appelée Paper Hive. Ecoutons les explications à son propos :

Nous avions à Berlin avec mon confrère qui est docteur en mathématiques la volonté de résoudre un grand problème pour les chercheurs et les étudiants. Il s’agit de trouver comment faire plus compréhensibles des textes compliqués. La littérature scientifique est la plus compliquée dans le monde et il s’agit de millions d’articles et de livres. On lit et soudain on tombe sur une formule qu’on ne comprend pas. Il ne te reste qu’à chercher dans Google en perdant beaucoup de temps. Voilà, c’est justement cela que nous voulons changer. Nous faisons de manière à ce qu’il soit possible de poser en ligne toutes sortes de questions concernant cet article et pouvoir obtenir une réponse d’un collègue ou de quelqu'un d’autre de la communauté scientifique. 

La plupart du temps les chercheurs lisent et perfectionnent leurs connaissances. Ce site internet leur permet de trouver beaucoup plus vite les bonnes réponses à des milliers de questions. Il contient 1.5 million d’articles et des livres tout entiers qui peuvent être consultés gratuitement. Alexandre espère que le site sera utile à beaucoup de gens en Bulgarie. Les pourparlers avec des chercheurs bulgares dans tous les domaines scientifiques pour enrichir le contenu du site avancent également.

Alexandre a un diplôme universitaire en business et informatique mais même au temps de ses études à Berlin il ne reste pas indifférent par rapport à ce qui se passe dans le pays et avec les expatriés. Il décide de constituer un réseau de Bulgares pour encourager le travail pour des objectifs sociaux importants. Il appelle ce réseau Idées unies pour la Bulgarie. Quels sont les objectifs de ce réseau et quels sont ses projets les plus importants et intéressants ?

Les Idées unies pour la Bulgarie ont deux principaux objectifs. Le premier c’est de mettre en contact des Bulgares résidant dans le pays et des expatriés. Le deuxième objectif en ce moment c’est l’entreprenariat social en tant que projet sur le long terme d’économie durable. Nous avons commencé il y a 5 ans avec un groupe d’amis qui faisaient des études en Bulgarie, en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-Unis. A un moment on s’est dit que si on ne commence pas à faire quelque chose de bien pour le pays pendant les études, nous perdrons le contact avec lui et nous n’y retournerons jamais. Un forum d’entreprenariat social « Les idées – c’est nous » a été notre plus grand projet. Nous nous réunissons chaque année 100-150 Bulgares qui font des études un peu partout dans le monde. Dans le cadre de différents groupes de travail ils mettent au point de nouvelles initiatives dans le but d’améliorer quelque chose dans le pays.

“Santé sans frontières” est un exemple de projet réalisé avec succès par ce forum. Il concerne les Bulgares qui partent à l’étranger pour des soins médicaux. S’ils ne parlent pas la langue, s’ils n’ont pas de logement ou s’ils ont besoin d’aide pour contacter les autorités ils peuvent s’adresser à un des 130 bénévoles dans 13 pays.

Cette initiative pourrait être considérée comme un exemple d’entreprenariat social car elle a aidé beaucoup de gens à résoudre leurs problèmes. Quand on veut faire du bien, chacun de nous pourrait être un entrepreneur social. Le premier pas vers un meilleur avenir c’est de croire qu’il dépend de nous.

Version française: Vladimir Sabev