Imaginons un monde peuplé de personnages de BD et des héros de nos films animés préférés. C’est le monde de la jeune fille que nous allons vous faire rencontrer – Yoanna Victorova. Elle commence à dessiner depuis toute petite, mais depuis six ans elle en fait son métier. Elle ajoute qu’elle avait toujours su que l’art allait lui apporter l’indépendance et aussi la faire vivre. Et pour démentir l’idée préconçue qu’on ne peut pas vivre de son art, Yoanna est un éloquent témoignage du contraire. Elle abolit un autre mythe, selon lequel les jeunes Bulgares ne peuvent trouver leur réalisation professionnelle au pays et que l’expatriation serait leur unique planche de salut. Pour se réaliser par sa profession et pour se sentir bien droit dans ses bottes et confortablement chez soi il faut avoir un but dans la vie qu’il faut poursuivre jusqu’au bout avec persévérance…, tout cela garni d’un zeste de talent. Réussir pour elle c’est quand elle arrive à dessiner quelque chose qui lui plaise, sans trop se soucier ce qu’en diront les autres. Pour elle  l’inspiration est tout autour, dans un bon livre, un bon film, la nature, les échanges avec les gens, les émotions positives qu’elle découvre au fond d’elle-même.

Yoanna poste ses oeuvres sur son statut facebook ttps://www.facebook.com/drawly2015/?fref=ts, et au début du mois l’une d’elles - „Repentir“, littéralement fait exploser l’approbation et recueille plus d’un demi- million de vues. La jeune artiste parle de son inspiration et de cette traînée sanglante:

Au départ cela devait faire penser plutôt à un fil rouge, mais comme l’indique le titre c’est le repentir qui m’a fait agir.  Une nuit, au lieu de me laisser sombrer dans le sommeil mon esprit en a décidé autrement : il a fait surgir en moi des pensées et des souvenir sombres.

Elle dessine cette œuvre il y a un an, à un moment difficile de sa vie, quand elle remet en cause bon nombre de ses actions. Ceux qui ont vu son dessin lui disent leur reconnaissance d’avoir fait sortir leur émotion du moment et c’est là le message de Yoanna qui affirme que l’art interpelle chacun à sa manière. Une seule et même œuvre fait naître des émotions et des sentiments différents chez le spectateur.

En dehors des tableaux, elle illustre aussi des livres, dessine des BD et des personnages de jeux vidéo. Elle a déjà à son actif plus de 10 jeux devenus rapidement très populaires.  Quels sont ses personnages préférés dans le domaine des films animés et ce genre a-t-il  beaucoup changé de nos jours:

J’ai pas mal de héros que j’adore de Cartoon Network et de Fox Kids, parce que j’ai grandi avec eux. J’aime aussi beaucoup les dessins animés. Je trouve plutôt que maintenant c’est devenu différent, cela a changé mais pas en mal, c’est tout simplement autre chose, tout va beaucoup plus vite avec les nouvelles technologies.

L’animation change, mais elle est toujours bonne pour les petits. Les bons films peuvent leur apprendre beaucoup de bonnes choses, leurs inculquer des valeurs et des vertus, les former pour s’engager dans la bonne voie. Ils leur apprendront la bonté, la foi dans la bonté dans laquelle nous adultes commençons à douter.  Nous souhaitons bonne chance à Yoanna et nous aimerions que sin histoire puisse rendre la confiance et l’espoir aux autres jeunes que leur avenir est en Bulgarie. Il faut juste avoir la volonté et le courage de suivre la voie qu’on s’est choisie et la vie nous récompensera.

Version française Roumiana Markova