2017 est pour Kalinka Valtchéva une année doublement importante, marquée par deux grandes dates – son 75e anniversaire et ses 55 ans de carrière. Une carrière qui part de son village natal, décolle avec l’Ensemble de chants folkloriques de la Radio Nationale, connu comme le Mystère des Voix Bulgares, récompensé par le Grammy Awards en 1990. Vient la période britannique de Coventry avec les tournées et les spectacles à travers l’Europe aux côtés de son époux Martin Jenkins, son producteur et aussi musicien - il joue de la mandoline, de la viole et de la flûte, pour se poser enfin dans sa Dobroudja natale où elle continue de chanter et de transmettre son art à ses élèves talentueux.
« Les personnes qui m’ont accompagnée sur cette voie sont ma maman, mes tantes, ma grand-mère – revient dans ses souvenirs Kalinka Valtchéva. – Surtout ma grand-mère dont la voix enchantait toutes les fêtes du village. Puis on m’a promue soliste de la chorale de notre école. Et petit à petit j’ai fait mon chemin, pas à pas jusqu’à faire partie des artistes de l’Agence Musicale, chargée d’organiser tous les spectacles de chants à l’échelle du pays. C’est comme cela que j’ai tourné dans toute la Bulgarie aux côtés des meilleurs chanteurs et des meilleures formations musicales. Tous ces grands artistes s’accordaient à dire que ma place était dans l’Ensemble folklorique de la Radio Nationale et c’est ainsi que je me suis retrouvée sur la grande scène. Au concours de sopranos, il y avait pas moins de 60 candidates et après ma prestation, le chef d’orchestre est venu vers moi avec ces mots : “C’est toi que nous avons choisie“. Et mon rêve est devenu réalité.
« Et j’ai enchaîné avec les prix et les distinctions récoltés aux concours nationaux et internationaux - poursuit Kalinka Valtchéva. – Le concours de Tunisie en 1969 restera gravé à jamais dans ma mémoire. J’ai été classée première des artistes venus de 22 pays. Et la chanson qui m’a fait gagner le prix je l’ai préparée en deux jours. Le public m’a ovationnée et j’étais comme transportée aux nues. J’ai aussi d’excellents souvenirs de mon travail avec les musiciens britanniques et français dans les années. On était sur la même longueur d’ondes, on faisait des choses intéressantes, qui valaient la peine. En Bretagne j’ai travaillée avec un ensemble de 16 musiciens, on chantait dans des grandes salles devant un nombreux public. J’ai chanté aussi avec l’orchestre „Topolovo“ (d’après le nom d’un village bulgare de la région de Plovdiv), composé d’artistes français qui jouent uniquement de la musique bulgare.
Je continue de chanter avec l’orchestre „Les Perles“, c’est mon grand plaisir. Les gens de chez nous m’ont rendu hommage en me faisant citoyenne d’honneur de la ville de Tervel. Des groupes de chant, de folklore authentique de Dobritch, des ensembles de musique, un jardin d’enfants portent mon nom - tous ces gestes d’affection me vont droit au cœur. Et je tiens à dire que mon travail avec les tout petits est un pur bonheur. Je sais que quelqu’un assurera la relève, qu’il marchera sur mes traces lorsque le moment viendra pour moi de passer la main et cela me rend confiante dans l’avenir. »
Nous souhaitons à Kalinka Valtchéva de chanter longtemps encore, de faire le bonheur de ses nombreux admirateurs !
L’Institut d’ethnologie et de folkloristique de l’Académie bulgare des Sciences inaugure ce 17 décembre l’exposition "Trésors humains vivants - Bulgarie" dans le centre-ville de Sofia, sous la coupole du Largo. Elle présente 44 phénomènes classés au..
Manger pimenté relève de la culture. Tel est le credo d'Alexandre Kurktchiev, alias Sando, qui cultive des piments près de Sofia et qui vient d'ouvrir le premier Musée du piment en Bulgarie. Ce n'est pas du piment d'Espelette, mais ça y ressemble... Deux..
C’est une confiserie typique des pays du bassin de la Méditerranée, dont les premières recettes proviennent d’un livre arabe de Bagdad du Xe siècle. Que ce soit le Nougat de Montélimar en France ou le touron en Espagne, on suit sa trace sous..