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La législation européenne commune met fin aux doubles standards alimentaires d’ici le printemps de 2019

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Photo: BGNES

La qualité des produits alimentaires que nous consommons continue d’être différente de celle des aliments offerts sur le marché européen. C’est ce que montre une récente étude du ministère de l’Agriculture, de l'Alimentation et des Forêts. Elle comprend 53 types d’aliments et boissons d’une même marque commerciale qui sont offerts dans des hypermarchés aussi bien en Bulgarie qu’en Allemagne, Autriche, République Tchèque et Italie. Hormis dans leur qualité, les produits diffèrent aussi par rapport aux prix. Plus de 40 % des produits contrôlés sur le marché bulgare sont vendus à des prix supérieurs à ceux dans les autres pays-membres de l’UE. Des écarts existent aussi pour ce qui est des lessives et de la cosmétique. Ce problème existe dans toute l’Europe orientale et témoigne de ce qui se serait produit si l’UE adoptait l’idée du développement à plusieurs vitesses. Les politiques de division des gens en première et deuxième catégorie sur la base de la qualité des aliments qui sont menées par les chaînes commerciales doivent rester dans le passé. C’est autour de cette position que se sont réunis les participants à la Conférence internationale « Les doubles standards sur les aliments au sein de l’UE » - jouons cartes sur table! ». Le forum s’est tenu sous le patronage du premier ministre Boyko Borissov. Y ont également pris part la commissaire européenne en charge de la justice et de la défense des consommateurs Věra Jourová, la Défenseure des droits Maya Manolova, des ministres et des ambassadeurs des pays-membres, ainsi que des députés européens de différents groupes du Parlement européen. Selon Maya Manolova le forum avait atteint son objectif car :

Nous avons réussi à dire haut et fort que nous sommes catégoriquement pour la suspension de la pratique des doubles standards sur les produits alimentaires au sein de l’UE. C’est un grand succès étant donné que, il y a peu, l’existence même des doubles standards était remise en cause. Nous avons aujourd’hui non seulement défendu notre objectif, mais nous avons également défini le chemin par lequel nous pouvons l’atteindre. Il est nécessaire en premier lieu qu’un amendement soit apporté dans la directive relative aux pratiques commerciales déloyales, qui interdise l’offre de marchandises avec des ingrédients différents mais de la même marque, ainsi que la création d’une méthodique européenne commune qui soutienne les autorités nationales dans la détection des infractions dans les standards uniques relatifs aux produits alimentaires et aux boissons. L’idée consiste à conserver la diversité des goûts en Europe. Quand il est question de goût national, les producteurs bénéficieront notamment de la liberté de le prendre en considération mais ceci devrait être clairement inscrit sur l’étiquette afin qu’on sache qu’il ne s’agit pas du produit original.

La commissaire européenne en charge de la défense des consommateurs Věra Jourová a pour sa part déclaré qu’il existait le risque de voir les grands producteurs vendre une ou plusieurs variétés d’un produit sous différentes marques en conservant dans le même temps sa basse qualité. Ce qui devrait aussi être clairement indiqué étant donné que le consommateur ne devrait pas être induit en erreur.

Dans son intervention, le premier ministre Boyko Borissov s’est dit espérer que la législation européenne commune concernant les doubles standards pour les produits alimentaires serait adoptée d’ici le printemps de 2019 étant donné qu’il est inadmissible que de plus en plus de ressortissants bulgares et européens soient assurés d’acheter des marchandises à première vue ne constituant aucun risque, mais dont la consommation causait des maladies cardio-vasculaires et autres. Il a aussi relevé qu’il y a dix ans, l’Etat investissait environ 1 milliard de leva pour la santé, alors qu’en ce moment il s’agissait de 5 milliards de leva investis dans la santé, mais que malgré cela les patients ne remportaient pas toujours la lutte contre des maladies souvent causées par des produits de basse qualité et une vie fortement sédentaire.

Le ministre de l’Agriculture Roumen Porojanov a ajouté que la Bulgarie avait déjà engagé le réexamen de ses exigences à l’égard de la qualité des produits alimentaires car le règlement du problème en question relèverait, selon lui, prioritairement d’un meilleur contrôle de la part de l’Etat, lui-même.

Version française : Nina Kounova



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