Les problèmes de la minorité bulgare de la Bordure occidentale qui est un territoire détaché de l’Etat bulgare après la Première guerre mondiale conformément au Traité de paix de Neuilly s’aggravent au fil des années, alors que la volonté et les tentatives des autorités serbes d'y remédier ne se manifestent que depuis très peu de temps. L’une des raisons pour ce changement de comportement réside dans le désir de notre voisine occidentale de se joindre à l’UE en 2025. Cette date bien qu’approximative, avait été inscrite dans la Stratégie se rapportant aux Balkans occidentaux qui a été adoptée dans le cadre de la Présidence bulgare du Conseil de l’UE.

La communauté bulgare de la Bordure occidentale est extrêmement active dans le maintien de ses contacts avec la Bulgarie et la conservation des traditions bulgares. C’est dans cette direction qu’œuvre le Centre bulgaro-serbe dans la ville de Vranje qui a été officiellement inauguré aujourd’hui. Cet événement a été une nouvelle occasion pour poser à la table des discussions les problèmes de la minorité bulgare résidant dans la ville de Vranje. C’est dans cette direction également qu'ont été orientés les entretiens de l’ambassadeur bulgare en Serbie Radko Vlaïkov, du consul général à Nis Edwin Sougarev, du président de l’Agence d’Etat pour les Bulgares à l’étranger Petar Haralampiev et du président du Centre bulgaro-serbe Darko Anatchkov avec les autorités de Vranje.

La création du Centre bulgaro-serbe à la fin de 2017 a représenté un grand défi car il est très difficile de trouver de véritables bénévoles qui souhaiteraient travailler pas tellement pour être rémunérés mais pour une cause définie – déclare Darko Anatchkov et ajoute :

Nos objectifs consistent à fournir une information détaillée en langue bulgare aux Bulgares résidant à Vranje, à défendre leurs droits et intérêts et à faire en sorte qu’ils se sentent dans la sécurité afin de pouvoir déclarer librement leur appartenance nationale. En coopération avec les institutions publiques bulgares et serbes, nous souhaitons œuvrer en vue de l’enseignement de la langue bulgare dans les écoles, ce qui est d’une importance déterminante pour que soit conservée notre conscience nationale. Egalement, en coopération avec les institutions culturelles bulgares, nous voudrions organiser à l’intention des Bulgares de Vranje différents événements culturels – concerts, spectacles de théâtre, excursions en Bulgarie, étant donné que ces derniers n’ont presque jamais la possibilité de ce faire par leurs propres moyens. Nous voudrions aussi nous porter candidats à des projets de travail conjoints avec les Bulgares à l’étranger, ainsi que dans le cadre de la coopération transfrontalière.

A l’aide du programme de coopération transfrontalière entre la Bulgarie et la Serbie et en partenariat avec la municipalité de Kustendil, l’équipe du Centre bulgaro-serbe réalise le projet « Si près – si loin » qui comprend le tournage d’un film devant promouvoir le patrimoine culturel de Vranje et de Kustendil qui sont des villes proches se trouvant des deux côtés de la frontière. Le documentaire est intitulé « Gardiens du patrimoine culturel », le tournage devant prendre fin en novembre prochain.  

Version française : Nina Kounova